Alexandra Lamy en couverture de La Parisienne - mai 2013
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Vénus (au phacochère) sur les planches de théâtre, Alexandra Lamy n'est pas pour autant du genre à se prendre pour une déesse. Certes, elle est belle et talentueuse, mais elle n'est pas victime du syndrome qui touchent certaines actrices : celui de "la grosse tête". Non, elle est toujours cette femme pleine d'esprit et de modestie qui garde les pieds sur terre. Qu'elle soit sur tous les fronts au cinéma ou que son mari Jean Dujardin décroche un Oscar, pas question pour elle de devenir une autre. Dans son interview pour La Parisienne, l'artiste parle alors sans tabous de son métier, du salaire des acteurs, du machisme et même de son cousin François Lamy, ministre délégué à la Ville. Elle parle de tout, ou presque.
Allongée sur un lit aux draps soyeux et en petite tenue, Alexandra Lamy ne joue pas les divas lors de son entretien. Elle reconnaît et apprécie le succès et l'image populaire que lui confère Un gars/Une fille : "La télé offre une popularité extraordinaire. [...] Avec Chouchou, je représentais un peu toutes les filles. C'était l'objectif... et surtout de ne pas les énerver." Mais cette image populaire et ultrapositive lui a joué des tours, les cinéastes ne voulant pas lui offrir de rôles dramatiques, jusqu'à François Ozon et Ricky : "Je pense que ce film m'a fait beaucoup de bien. Un film vraiment audacieux. [...] Les gens ont compris que je pouvais aussi être une comédienne."
Les rôles sont d'autant plus difficiles à décrocher lorsque l'on est une femme, et Alexandra Lamy est la dernière à juger les comédiennes qui deviennent égéries de marques : "Ces jeunes actrices savent qu'elles ont très peu de temps pour creuser leur sillon. Elles sont très nombreuses et il y a de moins en moins de rôles pour les femmes." En abordant la polémique des salaires des acteurs considérés comme trop payés, elle parle de nouveau des femmes : "J'ai dans mon entourage des copines actrices - dont je tairai le nom - et pas des petites comédiennes, qui ont du mal à payer leur loyer. Mais celles-là, on n'en parle jamais." Le sujet de la place des femmes tient d'autant plus au coeur de l'actrice qu'il en est question dans sa pièce La Vénus au phacochère, succès qui se prolonge au théâtre de l'Atelier à partir du 6 juin : "Mon personnage, Misia, évoluait dans un contexte difficile pour les femmes : en 1896, on est encore loin du droit de vote ! Je trouve d'ailleurs qu'en ce moment, on assiste à un retour du machisme. Je le sens dans notre métier."
En s'indignant, Alexandra Lamy se veut déterminée à ne pas laisser faire les choses. Cette force est certainement née de son éducation, elle qui estime que, si elle doit pleurer, elle le fera à l'abri des regards : "Mes parents m'ont eue très jeunes ; un milieu très simple, mais avec un regard positif sur l'avenir." De quoi lui donner l'envie de réussir, malgré les obstacles, au théâtre, quittant sa petite ville d'Anduze (Gard) - là où elle s'est mariée avec Jean Dujardin - pour Paris : "J'étais devant l'inconnu, assommée par tant de choses." Elle n'était pas très bonne élève, mais ses parents avaient confiance : "Elle va se démerder !", disait son père. Pleine d'humilité, elle n'hésite pas à dire : "Je ne me plains jamais, mais parfois, je peux être un peu cévenole, un peu 'tête dure', un peu con-con même, osons le dire."
Honnête avec elle-même, Alexandra Lamy ne veut plus, à 41 ans, jouer des rôles devant les autres, sauf pour une caméra ou sur une scène : " [A la quarantaine], on a l'expérience, on se débarrasse des emmerdeurs. [...] 'Mais pourquoi je le verrais encore celui-là, qui me plombe depuis des années ?' Tout est plus simple. On se débarrasse avec plaisir du tiers de son répertoire." Bien dans ses baskets, Alexandra Lamy n'évoquera cependant pas une seule fois Jean Dujardin. Lasse de parler encore et encore de ce qu'elle ressent depuis que son mari a décroché un Oscar ? Ou bien a-t-elle demandé scrupuleusement à ce qu'on ne lui pose aucune question à son sujet, en raison des rumeurs de séparation qui attaquent son couple ? Toujours est-il qu'à travers ses mots, ou ses photographies, la star française se veut épanouie et heureuse. On la retrouvera prochainement au cinéma dans Jamais le premier soir et L'Épreuve d'une vie.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine "La Parisienne", édition mai 2013
Allongée sur un lit aux draps soyeux et en petite tenue, Alexandra Lamy ne joue pas les divas lors de son entretien. Elle reconnaît et apprécie le succès et l'image populaire que lui confère Un gars/Une fille : "La télé offre une popularité extraordinaire. [...] Avec Chouchou, je représentais un peu toutes les filles. C'était l'objectif... et surtout de ne pas les énerver." Mais cette image populaire et ultrapositive lui a joué des tours, les cinéastes ne voulant pas lui offrir de rôles dramatiques, jusqu'à François Ozon et Ricky : "Je pense que ce film m'a fait beaucoup de bien. Un film vraiment audacieux. [...] Les gens ont compris que je pouvais aussi être une comédienne."
Les rôles sont d'autant plus difficiles à décrocher lorsque l'on est une femme, et Alexandra Lamy est la dernière à juger les comédiennes qui deviennent égéries de marques : "Ces jeunes actrices savent qu'elles ont très peu de temps pour creuser leur sillon. Elles sont très nombreuses et il y a de moins en moins de rôles pour les femmes." En abordant la polémique des salaires des acteurs considérés comme trop payés, elle parle de nouveau des femmes : "J'ai dans mon entourage des copines actrices - dont je tairai le nom - et pas des petites comédiennes, qui ont du mal à payer leur loyer. Mais celles-là, on n'en parle jamais." Le sujet de la place des femmes tient d'autant plus au coeur de l'actrice qu'il en est question dans sa pièce La Vénus au phacochère, succès qui se prolonge au théâtre de l'Atelier à partir du 6 juin : "Mon personnage, Misia, évoluait dans un contexte difficile pour les femmes : en 1896, on est encore loin du droit de vote ! Je trouve d'ailleurs qu'en ce moment, on assiste à un retour du machisme. Je le sens dans notre métier."
En s'indignant, Alexandra Lamy se veut déterminée à ne pas laisser faire les choses. Cette force est certainement née de son éducation, elle qui estime que, si elle doit pleurer, elle le fera à l'abri des regards : "Mes parents m'ont eue très jeunes ; un milieu très simple, mais avec un regard positif sur l'avenir." De quoi lui donner l'envie de réussir, malgré les obstacles, au théâtre, quittant sa petite ville d'Anduze (Gard) - là où elle s'est mariée avec Jean Dujardin - pour Paris : "J'étais devant l'inconnu, assommée par tant de choses." Elle n'était pas très bonne élève, mais ses parents avaient confiance : "Elle va se démerder !", disait son père. Pleine d'humilité, elle n'hésite pas à dire : "Je ne me plains jamais, mais parfois, je peux être un peu cévenole, un peu 'tête dure', un peu con-con même, osons le dire."
Honnête avec elle-même, Alexandra Lamy ne veut plus, à 41 ans, jouer des rôles devant les autres, sauf pour une caméra ou sur une scène : " [A la quarantaine], on a l'expérience, on se débarrasse des emmerdeurs. [...] 'Mais pourquoi je le verrais encore celui-là, qui me plombe depuis des années ?' Tout est plus simple. On se débarrasse avec plaisir du tiers de son répertoire." Bien dans ses baskets, Alexandra Lamy n'évoquera cependant pas une seule fois Jean Dujardin. Lasse de parler encore et encore de ce qu'elle ressent depuis que son mari a décroché un Oscar ? Ou bien a-t-elle demandé scrupuleusement à ce qu'on ne lui pose aucune question à son sujet, en raison des rumeurs de séparation qui attaquent son couple ? Toujours est-il qu'à travers ses mots, ou ses photographies, la star française se veut épanouie et heureuse. On la retrouvera prochainement au cinéma dans Jamais le premier soir et L'Épreuve d'une vie.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine "La Parisienne", édition mai 2013