La police brésilienne a annoncé mardi qu'un gang de trafiquants de drogue profitait de la pire des façons du décès d'Amy Winehouse : leurs dealers agrafaient la photo de la chanteuse britannique sur des sachets de cocaïne dans l'espoir de doper leur ventes rapportent l'AFP.
Les doses de cocaïne à l'effigie de la chanteuse, morte le 23 juillet dans sa maison de Camden au Nord de Londres, étaient vendues entre 10 et 25 reals (4,50 et 11 euros), a précisé le lieutenant colonel Moreira qui a mené une opération policière dans le bidonville de Manginhos, au nord de Rio, où a été faite la découverte. "Depuis que les informations fusent dans les médias sur le fait qu'elle était toxicomane, les trafiquants en tirent profit" pour écouler leur cocaïne, a-t-il déclaré à la presse locale.
C'est le genre d'information qui doit dévaster les parents de la chanteuse et particulièrement son père Mitch. Cet ancien chauffeur de taxi devenu chanteur, dont l'amour du jazz a beaucoup influencé la fille, est depuis la mort de celle-ci engagé comme jamais dans l'aide aux toxicomanes. Pendant l'oraison funèbre d'Amy, le 26 juillet, il dévoilait son ambition : "Quand on n'a pas de quoi se payer une cure dans une clinique privée, il y a une liste d'attente longue de deux ans pour ceux qui ont besoin d'aide." Mitch Winehouse est allé plaider sa cause auprès des représentants du ministère de l'Intérieur et il a été décidé que la maison de la chanteuse accueillerait la Fondation Amy Winehouse qui fera de la prévention auprès des jeunes.
Le duo d'Amy Winehouse etTonny Bennett - une reprise du classique Body and soul - qui sortira le 20 septembre sera vendu au profit de la fondation.
À noter qu'en Suisse, ce sont les jeunes de l'Union Démocratique du Centre du canton de Valais (parti de droite conservateur) qui ont utilisé une image peu flatteuse d'Amy Winehouse quelques jours après sa mort. Il s'agit d'une affiche, au goût très douteux, contre la dépénalisation de la drogue, alors que le problème n'est pas actuellement débattu chez nos voisins.