Tragédie du foot français, l'AS Monaco n'a pas réussi à sauver sa peau dans l'élite la saison dernière et se retrouve, déserté par certains de ses cadres logiquement partis voir si l'herbe est plus verte ailleurs, à devoir briller en Ligue 2. Mais que le club de la Principauté se rassure : dans l'adversité, le prince Albert de Monaco, son premier supporter, est fidèle au poste. Sans Charlene certes, sa jeune femme avec laquelle on le voyait dernièrement visiter l'exposition plébiscitée consacrée à leur mariage, il était bien présent, lundi soir, pour l'entrée en matière de l'ASM dans le championnat de Ligue 2.
Hélas, triste habitude, le souverain monégasque, malgré la présence à ses côtés de son neveu Andrea Casiraghi, était bien esseulé dans les tribunes du Stade Louis-II, notoirement en panne de public. Si le stade devrait résonner d'une joyeuse ambiance de fête ce mardi soir, mis par le prince à la disposition de Pascal Olmeta et son association Un sourire, un espoir pour la vie marrainée par sa soeur SAS la princesse Stéphanie de Monaco, le temps d'un match de gala OM-Manchester United au profit des enfants malades, la reprise, lundi, fut bien maussade.
Sur le terrain aussi, d'ailleurs. Dans un silence lugubre, les Monégasques ont entamé le championnat péniblement, concédant un nul vierge face à Boulogne-sur-Mer. Le prince Albert, 53 ans, sans son épouse Charlene qui se montre pourtant occasionnellement au stade, et le fils aîné de la princesse Caroline de Hanovre, 27 ans, ont eu beau scruter la pelouse de leurs jumelles, pas l'ombre d'un but en vue pour ce tout premier match de l'ASM en deuxième division... en 35 ans (depuis la saison 1976-1977). Malgré un Stéphane Dumont débarqué de Lille et très en jambes et un Thorstein Helstad, Norvégien en provenance du Mans, actif devant le but bien gardé par Gurtner, les hommes de Laurent Banide, maintenu à la tête de l'équipe, n'ont pas trouvé la faille. Sous les yeux du président du club Etienne Franzi et du serial buteur David Trezeguet, présent dans les tribunes alors qu'il s'entraîne avec l'effectif monégasque en attendant une offre d'un club.
Le prince Albert, sportif invétéré féru de nombreuses disciplines et qui n'hésite pas à chausser les crampons (au moins une fois par an, pour un match de gala au profit de l'Amade présidée par sa soeur la princesse Caroline), n'avait pas caché son désarroi et son courroux, la saison dernière, de voir le club de la principauté s'enfoncer dans les profondeurs du classement et gisser vers la Ligue 2. Pour lui, la mission est simple : remonter illico au sein de l'élite. Prochaine occasion de commencer à construire ce projet samedi face à Troyes.