Avec 22% des voix et seulement 400 000 bulletins d'écart avec sa rivale d'extrême-droite l'ayant privé de second tour, Jean-Luc Mélenchon s'est de nouveau imposé comme l'homme fort de la gauche sous les couleurs de La France Insoumise. Il a convaincu 7,7 millions de Français parmi lesquels... Arthur Germain. Ce dernier est le fils d'Anne Hidalgo, elle aussi candidate pour le Parti Socialiste mais qui n'a récolté que le score famélique de 1,7% (un peu plus de 600 000 bulletins). Le jeune homme n'a pas voulu voter pour sa mère.
Il l'avait annoncé en interview pour L'Instant de Luxe 2.0 : Arthur Germain étudiait tous les programmes et notamment les propositions en faveur de l'écologie - son cheval de bataille, lui qui a lancé l'association Eau'tonome - refusant de se sentir obligé de voter pour celle qui lui a donné la vie. "C'est important, je trouve, d'avoir cette liberté-là. Dans mon message, je n'ai pas envie d'être bloqué par rapport à ma mère", disait-il alors. Et force est de constater qu'il a tenu parole puisqu'il dévoile, qu'au final, il n'a effectivement pas accordé son bulletin de vote du premier tour de l'élection présidentielle à Anne Hidalgo. "Je n'ai pas voté pour ma mère. J'ai voté pour Jean-Luc Mélenchon, pas par grosse conviction en réalité. Ce n'était pas parce que je trouvais que ce qu'il disait était génial. Mais son idée de faire une VIe République, ça pouvait être un moyen pour que les gens se posent des questions sur la globalité", s'est-il justifié ce mardi 26 avril dans Apolline Matin sur RMC et RMC Story.
Un discours cohérent avec celui qu'il a tenu sur Twitter, dévoilant qu'il comptait être abstentionniste pour le deuxième tour, refusant catégoriquement de céder aux pressions du vote barrage contre Marine Le Pen et étant en désaccord avec l'actuel président - réélu sans surprise - Emmanuel Macron. "Je ne voterai pas au 2nd tour des #presidentielles2022. Les politiques sont réformistes. Je suis pour une transformation radicale et en profondeur de la société. On ne résoudra pas les problèmes de fond en mettant un papier dans une urne tous les 5 ans (...) S'abstenir ce n'est pas être égoïste, désintéressé ou inconscient. C'est avoir envie d'un autre système et cet autre système est profondément incompatible avec la politique telle qu'elle existe aujourd'hui", disait-il.
Arthur Germain était loin d'être le seul à s'abstenir de voter au second tour puisque 13,6 millions de Français ont fait le même choix.