Le repas du soir s'annonce tendu... Ce dimanche 24 avril, Anne Hidalgo s'est rendue tôt dans la matinée à son bureau de vote dans le 15e arrondissement de Paris. La socialiste, humiliée au premier tour de l'élection présidentielle avec seulement 1,7% des voix, a appelé à voter pour l'actuel président Emmanuel Macron contre la candidate d'extrême droite, Marine Le Pen. Mais son appel n'a pas convaincu son propre fils...
En effet, le jeune Arthur Germain a fait polémique sur Twitter en annonçant qu'il serait abstentionniste. Le fils de la maire de Paris - qui n'était d'ailleurs même pas certain de voter pour elle au premier tour ! - et de son mari Jean-Marc Germain a tenu à s'expliquer sur ce choix décrié. "Je ne voterai pas au 2nd tour des #presidentielles2022. Les politiques sont réformistes. Je suis pour une transformation radicale et en profondeur de la société. On ne résoudra pas les problèmes de fond en mettant un papier dans une urne tous les 5 ans. Les politiques et les médias nous imposent des idées, dictent et contrôlent insidieusement nos choix. On met les gens dans des cases, on les stigmatise s'ils s'éloignent de la doxa. On nous fait même croire que c'est pour préserver la démocratie. #Elections2022", écrit-il.
Arthur Germain, jeune sportif écolo adepte des défis, ne semble donc pas attiré par l'affiche du second tour et a donc choisi de ne pas se déplacer. Malgré les critiques et les pressions constantes envers les électeurs des partis éliminés appelés à faire barrage à l'extrême droite, qui n'a jamais été aussi proche des portes du pouvoir, le jeune homme refuse de se faire taper dessus. Il ajoute : "S'abstenir ce n'est pas être égoïste, désintéressé ou inconscient. C'est avoir envie d'un autre système et cet autre système est profondément incompatible avec la politique telle qu'elle existe aujourd'hui. Peu importe le résultat, je ne reconnaîtrai pas la personne élue comme mon président. Je mettrai toute mon énergie dans la création d'un nouveau modèle sociétal."
Reste à savoir si les millions d'électeurs frustrés ou déçus du résultat du premier tour joueront eux aussi la carte de l'abstention. A 12h, la participation nationale était de 26,4%, soit un point de plus que le 10 avril mais deux points de moins qu'en 2017...