Voilà plus de quarante ans qu'il ne s'était pas ouvertement engagé dans une cause politique : le chanteur et navigateur Antoine sort cette année de son silence. Et c'est pour apporter son soutien aux personnes qui se prostituent que le célèbre chevelu a rompu son long hiatus médiatique.
Le Point.fr dévoile en effet que l'inoubliable interprète des Élucubrations est à l'origine d'une pétition contre la proposition de loi portée par le Parti socialiste qui prévoit la pénalisation des clients de prostitué(e)s. Selon le site, cette pétition surprise a d'ores et déjà reçu les signatures d'une soixantaine de personnes dont quelques-uns des plus grands noms du show-business français, à l'instar d' Alain Souchon , Mireille Darc, Chantal Goya, le chanteur Raphaël, Thomas Dutronc ou encore Catherine Deneuve, Line Renaud, Charles Aznavour et la navigatrice Florence Arthaud.
"Sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services, et nous demandons l'ouverture d'un vrai débat sans a priori idéologique" : voilà en essence le principe approuvé par ces prestigieux signataires, qui n'est bien évidemment pas sans rappeler le sulfureux "Manifeste des 343 salauds", les mots crus et la polémique en moins.Mais au travers de ce mouvement, Antoine, âgé aujourd'hui de 69 ans, espère surtout que "l'on rende aux personnes qui se prostituent, les mêmes droits qu'aux autres travailleurs" et cherche à attirer l'attention sur le fait qu'aucun chiffre réel n'existe en matière de prostitution. "En France, dès qu'on parle des prostituées, on nous dit que l'immense majorité d'entre elles sont victimes des mafias, déclare-t-il avant de déplorer que les rapports sont souvent basés sur des sondages réalisés sur 200 ou 300 prostitué(e)s.
Et si le chanteur, qui estime que la prostitution est un véritable corps de métier, a choisi cette cause, ça n'est pas tout à fait un hasard : comme le précise Le Point.fr, Antoine revendique de nombreux amis qui "exercent". "J'ai de la sympathie pour celles et ceux qui exercent ce métier. J'aime les prostitué(e)s comme des frères ou des soeurs, j'ai de la compassion pour ces personnes comme pour tous ceux qui souffrent", assure-t-il.
Aujourd'hui, il s'insurge donc contre la pénalisation des clients qui, par extension, aurait forcément des répercussions non négligeables sur la situation sociale des personnes qui se prostituent. Antoine (Pierre-Antoine Muraccioli de son vrai nom) ne manque par ailleurs pas de souligner que bien souvent ces "clients ne sont pas tous des névrosés". Et l'infatigable globe-trotteur sait de quoi il parle, comme l'écrit notre confrère du Point.fr, "lui qui garde un souvenir ému du jour où, sur l'invitation de son éditeur italien, une Napolitaine l'avait câliné, pendant que, dans la même chambre, une Romaine s'occupait de Claude François". Voyez-vous ça...