Le défilé de Jean-Paul Gaultier était l'un des plus attendus de cette Fashion Week parisienne.
Et pour cause, le créateur français a choisi de mettre en vedette, sur le podium, une Valérie Lemercier survoltée, qui a joué au jeu du top avec une aisance déconcertante ! Les vedettes internationales ont bien sûr fait le déplacement mais les modeuses françaises n'ont également pas hésité à se montrer au premier rang, pour admirer la collection "anti-jeunisme" de notre rebelle de la mode.
Ses grandes amies Farida Khelfa (sur le podium de la Haute Couture il y a quelques semaines) et Arielle Dombasle (qui a aussi défilé pour lui ), étaient conquises et n'ont pas manqué de prendre la pose pour les photographes. Amanda Lear était également de la partie et pour sortir son épingle du jeu, elle a choisi un T-shirt à son effigie, sur lequel elle la joue provoc' en faisant un doigt d'honneur. Tonie Marshall, Ellie Jackson du groupe La Roux ou encore la sulfureuse Daisy Lowe, toutes ont fait le spectacle en marge du podium, qui a vu défiler le mannequin homme-femme Andrej Pejic .
L'automne/hiver 2011/2012 vu par Jean-Paul Gaultier
Les mannequins s'effeuillaient sur le podium pour laisser place, sous leur tenue, à d'autres associations toujours plus originales. La femme Gaultier est forte, dynamique, et ne suit pas la mode. Elle la fait. La fourrure est de nouveau au centre des collections et les quelques militants anti-fourrure qui ont fait le déplacement n'auront pas empêché les plus belles pièces de circuler. La collection est dominée par des couleurs sombres, les mannequins flottent sur le podium coiffés d'une perruque néo-bourgeoise et les couleurs franches tranchent avec les matières brillantes, qui dynamisent cette ligne un peu triste. Aidé par une bande son rétro (des années 1960 avec quelques interventions de Delphine Seyrig), Jean-Paul Gaultier a fait passer son message : "redessiner une image dans les mémoires avec des matériaux et des effets d'aujourd'hui". Et ce, à l'aide de "clichés d'élégance un peu passéistes".