En salles ce mercredi à l'affiche de Papa Was Not a Rolling Stone, Aure Atika y campe une mère absente, irresponsable et élevant seule sa fille unique. Au micro de Purepeople.com, elle avait confié avoir été "la mère de [sa] mère" durant son adolescence qu'elle qualifie de "compliquée" et marquée par une relation mère-fille qui n'est pas si éloignée de celle qui lie son personnage à celui de la jeune et talentueuse Doria Achour dans le film.
La situation personnelle d'Aure Atika est encore plus complexe. Dans un portrait chronologique dédié à la comédienne de 44 ans, Libération évoque son père. De sa conception à Londres – "On était sous acide. C'était merveilleux", lui dira sa mère – à aujourd'hui, l'identité de ce père demeure inconnue pour la maman d'une fille prénommée Angelina.
D'après sa mère (décédée quand Aure Atika n'était âgée que de 22 ans), son père n'est autre qu'un chef opérateur qui travaillait notamment pour Philippe Garrel. Mais l'homme ne l'a jamais reconnue. "Il est dans l'agressivité, dans la méchanceté", dit même la jolie brune. Ce prétendu père, alcoolique, finit par mourir. C'est alors que le récit de Libération prend une tournure plus dramatique. "À son décès, Atika découvre qu'elle a une demi-soeur. Elle vit à Londres et ignore tout de sa filiation. Elles finissent par faire un test ADN. L'Anglaise est issue du chef-op. Aure ne l'est pas", écrit le quotidien.
Face à ce passé flou qu'elle n'éclaircira peut-être jamais, l'actrice a pris sa revanche. Sa gouaille et son ambition lui ont permis de devenir une comédienne reconnue qui ne se plante que très rarement dans ses choix. À 44 ans, l'actrice d'OSS 117, nommée au César de la Meilleure actrice dans un second rôle dans Mademoiselle Chambon, est une femme épanouie. En couple avec un homme travaillant dans la communication, elle mène sa petite vie dans les alentours du jardin du Luxembourg à Paris.