Tout à son image, les interviews qu'accorde Beatrice Borromeo sont aussi édifiantes qu'elles sont rares. La récente rencontre de la journaliste italienne, épouse de Pierre Casiraghi, avec une consoeur du Corriere della Sera à l'occasion de la diffusion de son nouveau documentaire choc en a fourni une nouvelle illustration, donnant lieu à des confidences quasi inespérées de la part de la jeune maman...
Quelque mois après la naissance de son premier enfant, Stefano, qui a vu le jour le 28 février 2017, Beatrice Borromeo, tout en restant "sur ses gardes", comme l'a décrit son interlocutrice à propos de leur entrevue dans un jardin public de Ventimille, s'est ainsi librement confiée sur son accouchement, qui a duré vingt-trois heures et lui a fait endurer "un mal de chien", sur l'éducation et l'avenir de son fils, sur ses parents et sur la disparition pendant sa grossesse de deux figures féminines importantes pour elle, sa grand-mère Marta Marzotto et l'icône de la mode Franca Sozzani. Mais elle a aussi consenti à parler de Pierre, plus discrètement, demandant en contrepartie, fidèle à la discrétion usuelle du couple, à ce que son intervieweuse n'en fasse pas ses gros titres. Ce qui ne l'a pas empêchée de lui livrer un petit scoop !
Pierre me voit, s'approche et me dit...
Lorsque l'intéressée, Elvira Serra, a voulu revenir sur la rencontre de la ravissante aristocrate italienne et du fils de la princesse Caroline de Hanovre, elle a eu la surprise d'apprendre qu'elle n'avait pas eu lieu, contrairement à ce que l'on a toujours cru, du côté des amphis de l'université Bocconi de Milan, où lui étudia l'économie et où elle décrocha un diplôme en droit, mais au Festival de Cannes 2008. "Non, c'était à Cannes, corrige Beatrice Borromeo. J'étais là-bas pour Annozero [défunte émission télé de Rai 2 dans laquelle elle animait il y a une dizaine d'années la séquence "Generazione Zero", ndlr], pour le tournage qui a fait suite à la sortie de Divo de Paolo Sorrentino. Pierre me voit, s'approche et me dit : 'I love you and I will marry you' ["Je t'aime et je vais t'épouser"]. J'ai ri. Et lui : 'You will see' ["Tu verras"]."
Le neveu du prince Albert II de Monaco a obtenu gain de cause : après plusieurs années d'une romance discrète et sans nuages, le couple célébrait au cours de l'été 2015 son mariage (civil le 25 juillet à Monaco, religieux le 1er août dans les îles Borromées sur le lac Majeur). Entre ces deux-là, dont la tendre complicité irradie à chacune de leurs rares apparitions, l'entente est osmotique. Y compris pendant la grossesse. "Pas une seule plainte de la part de Pierre ?", s'enquiert l'envoyée du Corriere lorsque Beatrice évoque les deux mois et demi intensifs de post-production de son documentaire avec sa monteuse Cristina – le montage a été achevé deux jours avant son accouchement. "Ce n'est pas le genre, répond-elle. Il pense avec sa tête. C'est une personne sensible et cultivée, capable de comprendre les choses par avance. Il lit les autres de manière rapide. Il est très sain d'esprit, il a les valeurs au bon endroit, un très grand sens de la famille." De bon augure alors qu'ils viennent de fonder la leur.
À propos de famille, Beatrice Borromeo glisse également que ses rapports avec sa mère Paola Marzotto, jadis compliqués, se sont apaisés : "Elle est très attachée à mon fils et tient à le voir autant que possible. J'ai désormais mis de côté tous les ressentiments que j'avais étant plus jeune, j'ai fait la paix, je sais maintenant que les personnes sont comme elles sont. Il n'y a plus personne dans ma famille, y compris ma mère, qui puisse me faire souffrir", explique-t-elle, alors qu'à l'inverse, sa relation avec son père, Carlo Borromeo, qu'elle décrit comme "la tendresse incarnée", est idéale.
Pour son nouveau reportage coup de poing, intitulé Bambini mai ("Jamais enfants"), Beatrice Borromeo a continué d'explorer le milieu mafieux. Après avoir enquêté sur le rôle des femmes dans le monde du crime organisé, elle s'est cette fois intéressée aux bambins qui y grandissent. Des enfants privés d'enfance... "Je me demande quel avenir mon fils aurait eu s'il y était né...", ne peut-elle s'empêcher de s'interroger.