Quand la fiction rejoint la réalité... En 2012, un trio de braqueurs braquent un dépôt de chèques dans le Queens et repartent avec 200 000 euros. Le procès, qui a débuté ce mois-ci, attire les observateurs pour une particularité très étonnante de ce braquage. Les trois hommes, de couleur noire, ont mandaté une société de maquilleurs professionnels, CFX Composite Effects, pour leur créer des masques de policiers blancs, qui leur permettaient de passer incognito dans la banque qu'ils allaient braquer. Avant de quitter les lieux, ils ont même lavé les traces ADN à la javel, rapportait un témoin au Daily Mail. Plus frappant encore, comme dans le film The Town, les braqueurs ont menacé une des employées en brandissant une photo de sa maison en cas de représailles...
Une méthode et un style de braquage qui ne sont pas sans rappeler ceux qui trônent dans le scénario du film The Town, second long métrage de Ben Affleck. Dans la peau du criminel qui empile les braquages avec deux compères, Ben Affleck himself. Ce dernier ne se rend pas compte qu'il tombe amoureux d'une jeune femme, Claire, que sa bande a séquestrée avant de la relâcher, lors d'un dernier braquage. Le film avait attiré plus d'un million de spectateurs dans les salles françaises.
Autant dire que la police a pataugé avant de mettre la main sur le trio, pensant évidemment que les coupables étaient trois hommes blancs. Il leur a fallu tomber sur un email envoyé par Edward Byam, l'un des accusés, à la société de maquillage dans lequel il louait l'"incroyable" réalisme de ses masques. CFX, qui vient de notamment travailler sur le film Wolverine, le combat de l'immortel et 2 Guns, assure qu'elle n'avait aucune idée des intentions des accusés. A l'en croire, ses employés pensaient confectionner des masques pour un clip vidéo. Les masques avaient coûté 2000 euros au trio.
Et si en général, c'est le cinéma qui adapte des histoires vraies ou faits divers, c'est donc l'inverse qui s'est produit avec ce trio de braqueurs.