C'est dans les colonnes de la nouvelle édition du magazine GQ que Benjamin Biolay a accepté de s'épancher un peu plus sur sa carrière musicale et sur sa vie privée. Alors qu'il promeut actuellement la sortie de son septième album studio, Palermo Hollywood (dans les bacs le 22 avril), le chanteur français a accepté de répondre aux questions de Léa Salamé pour La grande interview du magazine.
Lors de cet entretien, l'interprète de 43 ans s'est notamment exprimé sur le rapport amoureux. Poussé par la journaliste, qui lui annonce qu'il ne "va pas éviter la question sur les femmes" après avoir lui-même déclaré un jour "qu'il avait pu se comporter comme un salaud" avec celles qui ont marqué sa vie, Benjamin Biolay admet : "C'est pour ça que je n'oserais pas dire que je suis féministe. Je ne me suis pas bien conduit avec des femmes mais en amour, pas parce que c'étaient des femmes", admet-il, ajoutant n'éprouver "aucune forme de culpabilité" sur son ressenti et sur ses expériences passées. "Il y a des choses qui me préoccupent et d'autres moins. Par exemple, la monogamie, ce n'est pas que je n'y crois pas, mais je n'en ai rien à foutre. Si une femme que j'aime me trompe avec quelqu'un qui est l'inverse de moi, je ne peux pas ne pas comprendre", poursuit-il. Questionné sur la fidélité ("Vous ne croyez pas que l'on peut être fidèle, monogame, que ça peut marcher ?"), l'ancien acolyte de Vanessa Paradis affirme alors : "J'ai déjà trompé et j'ai déjà été trompé. (...) Chez les garçons, je n'en connais aucun [avec qui la monogamie peut fonctionner]."
En pleine "phase transitoire" après avoir vécu "une grosse année de merde" sur le plan "personnel", l'auteur-compositeur est revenu sur les terribles attentats qui ont frappé la capitale française le 13 novembre dernier. "[Le Bataclan] est une salle que je connais par coeur. J'ai dû y jouer 10 fois. J'y ai mes habitudes, je m'installe à la place des branleurs, entre le bar et la sortie, comme ça, si ça me fait chier je peux partir facilement. C'est là que les gens se sont fait pécho direct...", confie-t-il. "Si vous y aviez été, vous seriez mort ?", lui demande alors Léa Salamé. "Je ne serais jamais allé voir ce groupe de merde. Je déteste ce chanteur [Jesse Hughes des Eagles of Death Metal], c'est un connard", balance-t-il sans langue de bois.
Valérie Trierweiler a fait beaucoup de mal, et à la France et au concept de vie privée
Pour finir, Benjamin Biolay a également affiché son soutien à François Hollande, profitant de cette interview vérité pour aborder quelques aspects de la politique actuelle. "Il fait un métier très difficile. (...) S'il se représente, je voterai pour lui", assure-t-il. Prenant partie pour cet homme qu'il respecte énormément, il ajoute : "Défendre les personnalités politiques qui sont en plein dans le bouillon, c'est la moindre des choses. Ils travaillent pour nous, enfin la plupart. François Hollande, il s'est fait trop cracher dessus. On n'a pas le droit de traiter un homme comme ça, et encore moins le président d'un pays. Je ne le supporte pas." Le chanteur conclut en lançant une pique à l'adresse de l'ancienne compagne du président de la République, Valérie Trierweiler. "Elle a fait beaucoup de mal, et à la France et au concept même de vie privée. (...) Elle n'avait qu'à écrire la lettre la plus violente qu'il aurait reçue de sa vie. J'étais hilare [en lisant Merci pour ce moment]. Tous les synonymes d'indignation... Je me suis même dit qu'il devait en avoir une énorme parce que s'il en avait une toute petite, elle l'aurait mis dans son bouquin", lache-t-il dans un rire.