Le 2 mai prochain, Benoît Magimel revient les écrans, petits en l'occurrence, pour la série Marseille. Une première apparition depuis son César du meilleur acteur dans un second rôle pour La Tête Haute. Une première apparition depuis sa garde à vue après avoir renversé une femme et pris la fuite sous substance illicite. Le magazine NEON l'avait rencontré trois jours avant l'accident et ce week-end passé derrière les barreaux.
Le journaliste se souvient avoir rencontré un "homme complexe et en proie en doute". Et l'ironie est poussé plus loin lorsque le comédien de 41 ans confie qu'il essaie par tous les moyens d'un type intègre qui "aspire à une certaine droiture". "Depuis longtemps, j'essaie d'être quelqu'un de bien, c'est très dur", lâche l'acteur pour qui "c'est plus facile d'être un enculé ou une crapule". Et de se souvenir de sa période bad-boy : "Après, quand tu es blond aux yeux bleus, c'est plus simple d'aller dans un magasin pour voler des bombes de peinture. Mes potes m'utilisaient pour faire diversion. J'ai toujours joué de ce côté angélique qui n'était pas réel." Etienne Chatiliez, qui l'avait propulsé en Momo Groseille dans La vie est un long fleuve tranquille, s'en souvient encore.
Sauf que pour Magimel, elle est tout sauf tranquille. Il révèle qu'à 13 ans, il passe sa première nuit au poste de police "pour avoir été un 'mineur en danger moral'", référence à cette politique qui visait à embarquer le moindre gamin qui traînait dans la rue passé minuit. "Donc oui, j'ai passé des nuits au poste, mais c'était surtout pour éviter de réveiller ma mère en pleine nuit. Je vivais pleinement ma jeunesse sans avoir peur de rien", assure l'acteur.
Dans le reste de l'interview, c'est un Benoît Magimel débridé qui confie avoir "jouer de son statut pour draguer des filles", ou qu'il a accepté ses derniers films sans avoir lu un scénario, comme celui de La Tête Haute. Il n'hésite pas non plus fustiger son plus mauvais choix cinématographique. "Quand je regarde ma filmographie, il y a un film que je n'aurais pas dû faire. Je m'étais engagé, ma parole était inébranlable à mes yeux. Au final, j'y suis allé tout en sachant que le réalisateur était un connard. Je savais que c'était une bêtise, mais j'étais jeune et con", se souvient-il, sans lâche le moindre nom ou indice. Il ne cache pas non s'être "planté totalement" avec La Possibilité d'une Ile, fustigeant Michel Houellebecq, en s'avouant "déçu par l'homme".
Interview à retrouver en intégralité dans NEON, numéro 42. La série Marseille sera diffusée sur TF1 le 2 (les deux premiers épisodes), puis sur Netflix à partir du 5 mai.