Le rassemblement de tous les ministres de l'Éducation du G7, en présence de Brigitte Macron, à Sèvres (Hauts-de-Seine), le jeudi 4 juillet 2019, pour le lancement d'une coalition internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, est intervenu dans un contexte particulièrement lourd.
Deux jours auparavant, les parents d'Evaëlle ont révélé au Parisien que leur fille de 11 ans s'était suicidée le 21 juin dernier en se pendant à son lit. Un geste désespéré en réponse à des mois de harcèlement scolaire au collège Georges-Duhamel d'Herblay (Val-d'Oise), établissement qu'elle avait rejoint après les vacances de février. Victime d'insultes, de brimades, mais aussi de coups, Evaëlle n'a pas trouvé d'autre réponse à son enfer quotidien que la mort. "Elle était pleine de joie. Une enfant précoce, avec une très grande lucidité. Bien trop grande pour son âge. (...) Elle voulait être amie avec tout le monde. Souvent dans l'excès et quand on est dans l'excès, on se fait rejeter", ont confié ses parents au Parisien, juste avant de l'enterrer au cimetière du Père-Lachaise (20e arrondissement de Paris) le 3 juillet.
Engagée depuis deux ans dans la lutte contre le harcèlement scolaire, Brigitte Macron s'est une nouvelle fois montrée très investie lors de la réunion des ministres de l'Éducation du G7 au centre international d'études pédagogiques de Sèvres. Accompagnée de Tristan Bromet (chef de cabinet de la première dame), Pierre-Olivier Costa (directeur de cabinet), et bien évidemment de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, Brigitte Macron s'est exprimée. Au cours d'un discours, mais aussi face aux médias et notamment face à la caméra de BFMTV.
Vêtue d'une robe bleue agrémentée de fermetures éclair aux épaules, chaussée de très chic escarpins à bout argenté qu'elle porte régulièrement, Brigitte Macron s'est dite satisfaite "que les choses évoluent". "Il y a maintenant une réponse. Elle ne sera pas pénale, a-t-elle déclaré en référence au suicide d'Evaëlle. Ça permet de montrer qu'il n'y a pas d'impunité, quel que soit l'âge. Je trouve personnellement que c'est pas mal qu'il y ait cette prise de conscience. Après, ce n'est pas à moi de juger et je pense que cela n'ira pas plus loin, mais c'est déjà une alerte." "Il faut que la peur change de camp", a également ajouté l'ancienne prof de lettres et de théâtre qui a été immergée durant de longues années dans l'univers scolaire et sait ainsi de quoi elle parle.
Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, les actions de son épouse en faveur de la lutte du harcèlement scolaire ont été multiples. Elle avait par exemple participé à la 6e cérémonie de remise des prix Non au Harcèlement au ministère de l'Éducation le 5 juin dernier en présence de l'influenceuse et youtubeuse EnjoyPhoenix. Et Brigitte Macron promet de poursuivre son engagement pour cette cause qui lui est particulièrement chère.