Le traditionnel défilé national du 14 juillet sur les Champs-Elysées, tant vanté pour son côté millimétré, aura été le théâtre de quelques couacs cette année. En ouverture du défilé, l'un des neuf Alphajet de la Patrouille de France a lâché un fumigène rouge et non bleu comme prévu. L'erreur a perturbé l'allure de la spectaculaire traînée bleu-blanc-rouge dans le ciel parisien, image si emblématique du défilé. Contrairement à une rumeur circulant sur les réseaux sociaux, cette touche supplémentaire de rouge n'était pas un hommage au sang versé des morts et blessés, mais bien une erreur, a confirmé l'armée de l'Air à l'AFP.
L'autre anicroche est survenue quelques minutes plus tard lorsque deux motards de la gendarmerie se sont percutés à faible vitesse et ont chuté devant la tribune officielle. Les militaires se sont relevés, sous l'oeil du président Emmanuel Macron qui leur a adressé un sourire désolé. Deux belles boulettes qui ont valu quelques moqueries sur Internet...
En revanche, de couac, il n'y en a point eu pour Brigitte Macron. La Première dame a marqué la cérémonie et fait oublier quelques peu aux spectateurs ces deux erreurs. Très élégante dans un ensemble blanc et noir, avec robe courte laissant entrevoir ses belles jambes bronzées et une veste à la coupe stylée - de LVMH -, l'épouse du président a encore fait sensation en symbolisant l'élégance à la française, avec une touche de modernité (avec cette robe qui tombe au-dessus des genoux) pour un événement si traditionnel.
C'est au côté de son mari, qui a ouvert samedi les festivités du 14 juillet en descendant les Champs-Elysées au côté de son chef d'état-major des Armées, qu'elle figurait en tribune officielle, place de la Concorde. Après le président américain Donald Trump l'an dernier, le Premier ministre singapourien Hsien Loong et le ministre des Affaires étrangères japonais Taro Kono étaient les invités d'honneur du chef de l'Etat, alors que la France a entrepris de renforcer ses liens militaires en Asie-Pacifique.
Les drapeaux des deux pays asiatiques ont ouvert le défilé aux côtés de l'emblème français, escortés par sept soldats de chaque nationalité. Au-dessus des troupes, 64 avions ont percé le ciel parisien, dont les Alphajet de la prestigieuse Patrouille de France, avec à leur bord trois blessés de guerre issus des Forces spéciales. Dixième Français à être allé dans l'espace, Thomas Pesquet était aussi de l'aventure puisqu'il pilotait un Rafale.
Un hommage particulier a également été rendu aux unités envoyées au secours des populations locales après le passage dévastateur, en septembre dernier, des ouragans Irma et Maria dans les Antilles françaises. Autre hommage, les élèves de l'Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale présents dans le cortège ont récemment baptisé leur promotion du nom d'Arnaud Beltrame, le lieutenant-colonel mortellement blessé par un jihadiste en mars dernier alors qu'il avait pris la place d'une otage retenue dans un supermarché à Trèbes. Un acte héroïque qui avait ému la France.
Au total, 4 290 militaires, 220 véhicules, 250 chevaux, 64 avions et 30 hélicoptères ont participé à l'édition 2018 de ce défilé de près de 2 heures, organisé autour du thème de la "fraternité d'armes".