Pour lancer la nouvelle Opération Pièces Jaunes, édition 2022, Brigitte Macron était l'invitée du JT de 13h sur TF1, ce mercredi 12 janvier. Tout en évoquant bien sûr son engagement en faveur des enfants hospitalisés et son rôle de présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, la première dame a accepté de répondre à une question sur la campagne de cyber-harcèlement qui la vise, avec davantage d'intensité depuis quelques semaines. En fin d'année, la rumeur selon laquelle elle serait en fait une femme transgenre, dont le prénom de naissance était Jean-Michel, a été largement relayée sur les réseaux sociaux. L'épouse d'Emmanuel Macron y réagit avec fermeté.
"Evidemment c'est un mensonge", a-t-elle d'abord répondu à Jacques Legros. L'épouse du président de la République a également confirmé qu'elle allait porter plainte, même si la démarche est "un petit peu longue" dans le cadre d'attaques en ligne. "Il faut les captures d'écran, l'intégralité des propos rapportés, c'est un peu long. Il y a ceux qui émettent, ceux qui relaient, ceux qui hébergent, il faut ratisser large. J'ai mis cinq jours et demi avec des avocats rompus à l'exercice. Imaginez-vous si ça arrive aux personnes, comment font-elles ?" Des rumeurs qui rappellent celles qui visaient Emmanuel Macron avant son arrivée à l'Elysée en 2017, et qui affirmaient qu'il était en réalité homosexuel.
Malheureusement, la première dame est désormais bien placée pour lutter contre ce cyber-harcèlement, et en particulier pour en protéger les mineurs. Elle recommande aux moins de 13 ans de se tenir à distance des réseaux sociaux, qu'une formation en la matière soit dispensée aux écoliers dès le primaire, elle réclame également des modérateurs qui parlent français ou encore qu'un contenu sensible puisse être enlevé rapidement lorsqu'un mineur est concerné. "Je trouve qu'on est beaucoup trop lents à réagir là-dessus", ajoute-t-elle, même si elle reconnaît, en tant que mère et grand-mère, qu'on peut vite être dépassé dans le cadre familial.
Ces attaques surviennent quelques mois avant la campagne présidentielle, campagne à laquelle Emmanuel Macron n'a pas encore officiellement pris part, même s'il a ouvertement confié son désir de se représenter. "J'ai entendu qu'il en avait envie et qu'il n'avait pas pris sa décision. Donc, comme vous j'attends sa décision", a commenté Brigitte Macron sur TF1, tout en assurant que son propre avis "ne rentre pas en ligne de compte". Que son mari candidate pour un second mandat ou non, celle qui craint "la violence et la haine" espère être témoin d'"une campagne exemplaire".