La compétition officielle du Festival de Cannes se clôt ce 23 mai avec la présentation du très attendu Macbeth du talentueux Justin Kurzel (Les Crimes de Snowton).
Adaptation de la célèbre pièce de William Shakespeare écrite en 1606 et mise en scène des centaines de fois au théâtre, à la télé et bien sûr au cinéma, ce Macbeth version 2015 a retenu l'attention de Thierry Frémaux, délégué général du Festival. Et pas seulement parce que Marion Cotillard, qui vient donc défendre un film en compétition pour la 3e fois consécutive, donne la réplique à un Michael Fassbender au summum de son magnétisme.
Ce Macbeth serait, si on en croit le synopsis officiel, la lecture viscérale de la tragédie la plus célèbre et captivante de William Shakespeare, celle d'un vaillant guerrier autant que chef charismatique, plantée sur les champs de bataille au milieu des paysages de l'Ecosse médiévale. Macbeth est fondamentalement l'histoire d'un homme abîmé par la guerre qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, tous deux aux prises avec les forces de l'ambition et du désir.
Dans la peau de Lady Macbeth, Marion Cotillard dit avoir signé son rôle le plus éprouvant. Quand on sait qu'elle a été hantée par la Môme Piaf pendant des mois après le tournage du film qui lui a valu l'Oscar de la meilleure actrice, au point de se faire exorciser... Dans ce rôle complexe, la star française est forcément attendue au tournant, car seules les grandes de son monde peuvent réussir à interpréter la Lady que Shakespeare a fait naître sur sa page blanche. Face à elle, Michael Fassbender se mesure également à un personnage dont les nuances sont subtiles. Derrière la caméra, Justin Kurzel devra magnifier l'histoire et ces deux personnes qui s'aiment, se déchirent, toujours avec désir. Autant d'enjeux fort alléchants !
Christopher Ramoné