En pleine promotion de son album Little French Songs, Carla Bruni vit un drame intime, la mise en examen pour "abus de faiblesse" de son époux, Nicolas Sarkozy, dans l'affaire Bettencourt. Elle s'était bien gardée de tout commentaire depuis son départ de l'Élysée, mais, interrogée mardi 26 mars dans un grand hôtel par Le Parisien, la chanteuse ne peut contenir son émotion.
Malgré la "situation" comme elle dit, cette étiquette "ex-première dame", la promotion de Little French Songs se déroulait en douceur. Mais le premier jour du printemps, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour "abus de faiblesse" au préjudice de l'héritière L'Oréal, Liliane Bettencourt. Ce jour-là, Carla Bruni n'est pas auprès de son "Raymond", elle est à Berlin à la cérémonie des Echo Music Awards au côté de Lana Del Rey. Interrogée hier par Le Parisien sur l'état d'esprit de son époux, Carla répond, très émue : "Il est serein et combatif. On va tout faire pour que la vérité éclate. Mais j'ai vraiment du mal à en parler... C'est douloureux de ne pas en parler. C'est douloureux pour la famille [Elle essuie une larme, NDLR]. Pardonnez-moi... Ce que je peux vous dire, c'est que c'est impensable d'imaginer qu'un homme comme lui puisse abuser de la faiblesse d'une dame qui a l'âge de sa mère." Et on connaît l'importance d'Andrée Sarkozy pour son fils. Dans Le Figaro, ce mercredi, Carla confie sa douleur et sa colère : "Ma famille et moi, nous le vivons comme une épreuve très douloureuse [...]. J'enrage de ne pouvoir m'exprimer."
L'intéressé a choisi Facebook pour adresser quelques mots à ceux qui l'on soutenu. Dans un court message, Nicolas Sarkozy écrit : "Au moment où je dois faire face à l'épreuve d'une mise en examen injuste et infondée, je veux remercier du fond du coeur tous ceux qui ont tenu à me témoigner de leur confiance [...]. Je vais consacrer toute mon énergie à démontrer ma probité et mon honnêteté. La vérité finira par triompher. Je n'en doute pas."
Ces dernières semaines avaient été très douces pour Carla. Après un long silence, elle reparlait enfin musique avec la sortie imminente, le 1er avril, de Little French Songs. Une sortie qu'elle appréhendait un peu, d'autant que certains cherchent un sous-texte politique dans tout ce qu'elle écrit dans ses chansons : "Mais ça va se diluer avec le temps, estime l'artiste avec philosophie dans Le Parisien. Parce que c'est le premier [album] qui sort après cette situation." Cette situation, c'est évidemment l'Élysée. Et si dans Le Figaro elle révèle que quitter les lieux avait été un "apaisement", elle précise une nouvelle fois dans Le Parisien que l'avenir politique de son mari est une décision qui n'appartient qu'à lui : "Je fais avec la situation." Dans Valeurs actuelles, Nicolas Sarkozy avait déclaré qu'il reviendrait si l'état du pays l'exigeait. Le regard que porte Carla sur la France est un regard inquiet : "L'époque est difficile, un peu sans espoir. La France est un pays qui m'émeut, avec une identité très forte, avec une culture très forte, déclare Carla Bruni dans Le Figaro. J'ai essayé de la représenter, de mon mieux. C'était un grand honneur. Ce n'est pas rien d'essayer de représenter la France. C'était un challenge."
Carla Bruni s'est également exprimée avec des trémolos dans la voix sur RTL.