Vous étiez inquiets pour Catherine Deneuve ? Vous pouvez respirer. Victime d'un accident ischémique transitoire (AIT) en novembre dernier, la comédienne légendaire a repris du poil de la bête... suffisamment pour reprendre les tournages ! Emmanuelle Bercot, qui la dirige justement dans le film De son vivant, a raconté au journal Le Parisien que les retrouvailles se feraient précisément le 6 juillet 2020. "On relance complètement le film, comme un début de tournage, avec des essais costumes, des lectures avec les acteurs, explique-t-elle. Ça se passe très bien avec Catherine : quand on la voit, impossible d'imaginer qu'il lui est arrivé quoi que ce soit. Du coup, c'est un moment très fort pour elle et c'est très émouvant pour toute l'équipe de reprendre."
Je n'aurais pas remplacé Catherine Deneuve
Quand elle a commencé à se sentir mal, Catherine Deneuve jouait pour Emmanuelle Bercot dans un hôpital de Garges-lès-Gonesses, dans le Val d'Oise. "Une chance"... Mais l'actrice a eu besoin de plusieurs mois de repos. Impossible, pour la réalisatrice de De son vivant, d'envisager ne serait ce qu'une seconde de poursuivre sans sa vedette. D'autant qu'elles avaient déjà collaboré en 2013 et 2015 dans Elle s'en va et dans La Tête haute, et que leur travail commun semble toujours touché par la grâce. "Je n'ai jamais cru que le film était mort, se souvient-elle. Jamais je n'ai pensé non plus qu'il se ferait sans Catherine. Je n'aurais pas remplacé Catherine Deneuve. J'ai toujours eu confiance dans le fait qu'elle allait très bien se remettre, qu'il lui fallait du temps." Et elle a eu raison d'y croire.
J'ai été terrassée pendant un mois
Emmanuelle Bercot a vécu un drôle de confinement. Pendant que Catherine Deneuve se remettait de ses émotions dans son appartement du 6e arrondissement de Paris, la cinéaste de 52 ans tentait de relativiser. Tous ses projets ont été mis en pose, pas seulement à cause des pépins de santé du cast de son film, mais aussi à cause de la crise sanitaire inédite qui a fracturé notre planète. Jumbo, son long métrage qui devait sortir le 18 mars 2020, a lui aussi été victime de la malédiction du septième art et a dû attendre l'ouverture à nouveau des salles obscures pour être diffusé. Enfin, la réalisatrice n'a pas été épargnée par le coronavirus. "J'ai préféré en rire, parce qu'une telle poisse, ça n'est pas courant, conclut-elle. J'ai été terrassée pendant un mois, je n'ai pensé à rien. Quand j'ai été rétablie, je me suis remise tranquillement chez moi à mon découpage. C'était un luxe." On a hâte, tout de même, de découvrir tous ses récents projets...