
Le monde entier a pu de nouveau entendre la sublime voix de Céline Dion à l’issue de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Mais cela n’était visiblement pas assez. Récemment, de soi-disant nouvelles chansons de l’artiste québécoise ont circulé sur la Toile. L'interprète de My Heart Will Go On lance pourtant un avertissement sans appel les concernant.
Atteinte du syndrome de la personne raide, Céline Dion a tout donné pour être prête à chanter L'hymne à l'amour sur la Tour Eiffel l’été dernier. Souffrant de violents spasmes, elle ne peut toutefois plus performer sur scène comme elle l’a fait de nombreuses années à Las Vegas, ni même enregistrer durant des heures des titres inédits, comme on a pu le constater dans son documentaire I Am : Céline Dion sur Prime Video. C’est pourtant ce qu’ont tenté de faire croire les auteurs de titres mis en ligne ces derniers temps. La mère de René-Charles et des jumeaux Eddy et Nelson a officiellement réagi.
Dans un post Instagram, la femme de René, disparu il y a neuf ans, écrit : “Il a été porté à notre attention que de la musique non autorisée, générée par l'IA et censée contenir les performances musicales de Céline Dion, ainsi que son nom et son image, circule actuellement en ligne et chez divers fournisseurs de services numériques”.

Le texte de la star canadienne fait une vive mise au point : “Veuillez noter que ces enregistrements sont faux et non approuvés, et ne sont pas des chansons de sa discographie officielle”. Des fans seront sûrement déçus de l’apprendre, d’autres ne seront pas surpris, mais c’est bien grâce à l’intelligence artificielle que les chansons qui circulent ont été créées.
À l’image de Mylène Farmer en France, l’IA est une source d’inquiétude pour les artistes. Elle peut imiter leurs voix pour faire croire qu’ils sont les auteurs de musiques qu’ils n’ont pas approuvées. Aux États-Unis, 200 chanteurs dont Katy Perry, Nicki Minaj ou Billie Eilish ont signé une lettre ouverte contre l’utilisation abusive de l’intelligence artificielle. Car elle menace les droits des créateurs et pourrait détruire l’écosystème de la musique d’après l’organisation Artist Rights Alliance. La grève des scénaristes à Hollywood en 2023 était d'ailleurs motivée par les mêmes craintes.