Enceinte de cinq mois environ, la princesse Charlene de Monaco est certes ménagée sur le plan des activités officielles, comme l'a laissé entendre le prince Albert II, mais elle n'est en tout cas pas épargnée... par les honneurs. Au lendemain d'une cérémonie solennelle à l'ambassade d'Italie à Monaco qui l'a vue accepter une très haute distinction italienne et justifiait sa première apparition officielle en plus d'un mois, l'altesse monégasque recevait mardi 29 juillet 2014 au palais princier, toujours en présence de son époux, des faveurs irlandaises.
Des racines qui se creusent, des formes qui se remplissent
Décorée la veille dans l'ordre de l'Étoile d'Italie, dont elle a été faite chevalier grand-croix en reconnaissance notamment de ses actions philanthropiques, Charlene de Monaco a découvert un arbre généalogique établi sur seize générations mettant en évidence ses ascendances irlandaises, qui lui a été remis par l'ambassadeur d'Irlande en France et à Monaco, Rory Montgomery. Le prince Albert II de Monaco, qui s'est fait un devoir de partir sur les traces de ses aïeux à travers les régions et a déjà remonté le cours de l'histoire de la dynastie Grimaldi lors de plusieurs étapes (en Bretagne, à Matignon, en 2012 ; dans les Deux-Sèvres et dans le Cantal respectivement en avril et mai 2014), a dû apprécier cette révélation, ayant lui-même des racines irlandaises par sa mère, Grace Kelly - dont le grand-père, John Henry Kelly, avait émigré de Newport vers les Etats-Unis en 1869.
Organisées à l'initiative de Tourism Ireland, les recherches dans l'histoire familiale de la princesse Charlene de Monaco, née en Rhodésie (actuel Zimbabwe) dans une famille dont les racines allemandes et anglaises étaient déjà connues, ont indiqué qu'elle avait des ancêtres irlandais : à ce titre, l'ambassadeur Rory Montgomery lui a remis le Certificate of Irish Heritage attestant de cet héritage familial, en présence également de Finola O'Mahony, directrice Europe du Tourisme irlandais, et Fiona Fitzsimons, généalogiste de l'agence Eneclann. À peine perceptibles la veille sous l'élégante robe bleu saphir et beige qu'elle portait, agrémentée de son écharpe tricolore honorifique, les rondeurs naissantes de future maman de Charlene, dont l'accouchement est prévu en décembre, semblaient un peu plus poindre dans la très chic robe blanche sans manches qu'elle avait choisie pour l'occasion. Laissant penser qu'un baby bump ne tardera pas à se dessiner de manière flagrante chez la très svelte ex-nageuse de haut niveau, qui s'est déjà visiblement étoffée.
En ces temps-là, à Dublin...
Selon les recherches des experts, la princesse Charlene, du côté de son père Michael Wittstock, elle "appartient à la lignée des Fagan de Feltrim, une célèbre famille de marchands qui a largement contribué au développement de la ville de Dublin au XVIe et XVIIe siècles", détaille le communiqué émis par l'organisme en charge de la promotion du tourisme en Irlande.
"Après avoir acheté de nombreuses terres autour de la capitale irlandaise, les Fagan ont contribué au développement de la ville de Dublin, évolutions encore visibles aujourd'hui. Ainsi, en 1592, les frères Richard et Christopher Fagan (grands‐parents à la 12e génération de la princesse Charlene) contribuèrent à la fondation de Trinity College, célèbre université dublinoise dont la bibliothèque et l'exposition permanente sur Le Livre de Kells sont aujourd'hui de hauts lieux touristiques de la ville. Dans les années 1660, c'est un autre Christopher Fagan (9e génération) qui rachète le manoir de Phoenix à Dublin pour en faire un parc aux cerfs, aujourd'hui connu sous le nom de Phoenix Park, plus grand parc urbain d'Europe . À la fin du XVIIe siècle, la famille Fagan s'est installée à Killarney, dans le comté de Kerry. Les générations suivantes ont continué à prospérer dans le commerce, depuis leurs bases dans le Kerry et également à Cork. Le dernier ancêtre de la princesse Charlene à être né sur le sol irlandais est Christopher Sullivan Fagan en 1781, qui fut baptisé en l'église Sainte Mary de Shandon à Cork, ville où aujourd'hui de nombreux visiteurs viennent sonner les cloches de l'église de Shandon. En 1842, sa fille Agnes Cecilia Adelaide Fagan se marie avec Charles Arthur Nicolson à Calcutta et perd son nom. La fierté irlandaise a repris le dessus en 1921 quand leur petit‐fils, Henry Nicolson, nomma sa fille, et grand‐mère paternelle de la princesse Charlene, Sylvia Fagan Nicolson. "
Suivant l'exemple de son mari le prince Albert, la princesse Charlene de Monaco, très attachée à son Afrique du Sud natale, décidera-t-elle dans le futur de se rendre à Dublin et de faire quelques pèlerinages généalogiques ?