L'alerte aura été brutale, mais l'inquiétude de courte durée : au lendemain de son malaise, la princesse Charlene de Monaco tenait bien sa place, et avec un sourire propre à dissiper tous les nuages, auprès du prince Albert II jeudi 15 mai 2014 pour la suite et la fin de leur visite en France, dans le Cantal, sur la piste d'un pan d'histoire du Rocher. Très attaché à soigner les racines que sa famille a dans diverses régions du territoire français, le souverain monégasque a établi depuis l'an dernier une feuille de route sur les traces de ses ancêtres - en l'occurrence, dans leur ancien fief du comté de Carladès.
La veille, le couple princier avait fait une entrée en scène très remarquée et acclamée à Aurillac pour y inaugurer une exposition sur l'histoire commune du Carladès et de Monaco, organisée par les Archives départementales du Cantal, avec la collaboration des archives du Palais. Superbe dans une tenue vert impérial, Charlene, 36 ans, a pourtant dû s'éclipser après le déjeuner pris à L'Hostellerie Saint-Clément (Vic-sur-Cère), "souffrante", selon les informations du site du quotidien régional La Montagne, qui avançait par ailleurs que la princesse ferait vraisemblablement son retour pour le deuxième jour de cette visite. Rien ne laissait présager ce malaise de l'altesse monégasque, qui, dans l'après-midi du jour précédent, inaugurait sans souci, en compagnie de son époux, l'allée Saint-Jean-Paul-II à Monaco.
Rassérénée, en pleine forme, la princesse Charlene de Monaco était d'attaque jeudi matin. Elle s'en serait sans doute beaucoup voulu si elle avait dû renoncer à la visite d'une école au nom de sa grande idole, Nelson Mandela. Dans ses récentes interviews - que ce soit à Cyril Viguier pour son enquête sur Monaco la méconnue, à Vanity Fair en Italie ou à Hola! en Espagne -, l'ancienne nageuse sud-africaine n'a cessé de clamer son admiration pour l'icône de la lutte anti-Apartheid, son modèle, dont elle a honoré avec beaucoup de chagrin en décembre les obsèques. À l'aise dans un pantacourt clair et habillée d'un top et d'un gilet sable auxquels étaient assorties ses ballerines, Charlene était de retour au top auprès du prince Albert pour inaugurer à Carlat l'école Nelson Mandela, qui "permet de rappeler aux jeunes les vraies valeurs d'engagement". Les enfants, nombreux, étaient ravis, et pas seulement parce qu'il y avait une cérémonie de remise de cadeaux !
Au rocher de Carlat, qui reste aujourd'hui propriété du couple princier, le prince Albert II de Monaco a dispensé un petit cours d'histoire-géographie et fait plaisir à son auditoire en disant se sentir "un petit peu citoyen" de la commune : "J'ai ressenti une vive émotion quand le drapeau à été hissé sur le rocher", a-t-il même admis, comme le rapporte lamontagne.fr, lorsque le pavillon princier a flotté dans l'air à l'occasion du centenaire de la cession du rocher de Carlat au prince Albert Ier.
Après un verre de l'amitié, Albert et Charlene se sont rendus ensuite à Calvinet, où un bain de foule fervent les attendaient et où de jeunes écoliers ont chanté pour eux un chant du cru. Le souverain monégasque, dans la droite ligne de ce qu'il a déjà revendiqué pour ses attaches en France, a affirmé vouloir à l'avenir "entretenir et enrichir [l'] amitié avec Calvinet". Charlene, radieuse, a aidé à dévoiler une plaque commémorative.
De retour en principauté, elle devrait s'atteler aux derniers préparatifs de son prochain grand rendez-vous : samedi 17 mai, Monaco accueillera le défilé de la première collection Croisière de Nicolas Ghesquière pour la Maison Louis Vuitton, sous le haut patronage de la princesse Charlene, qui avait déjà l'an dernier eu l'initiative du défilé Croisière Christian Dior signant le grand retour de la mode sur le Rocher, en plein Festival de Cannes.