Pour la première fois, Charlène de Monaco s'est rendue en Inde lors d'un voyage officiel organisé du 8 au 10 décembre dernier. Venue sans son époux le prince Albert II de Monaco, la princesse a assisté à la présentation des actions de l'ONG Mass Trust, organisation non gouvernementale qui soutient les familles et les enfants touchés par le virus du sida. Elle a également rendu visite aux 1050 pensionnaires logés au collège polytechnique Saint-Joseph, où des filles et des garçons âgés de 15 à 22 ans, tous chrétiens, hindous ou musulmans, ont accès à l'éducation malgré un avenir incertain. Opprimés et voués à l'esclavage, ces enfants sont menacés par ceux qui tiennent à maintenir le système des castes, en dépit de la loi.
Dans un entretien accordé à Paris Match, celle qui est connue pour ses engagements humanitaires dédiés en priorité à l'éducation des enfants dans le monde a évoqué, émue, ce passage en Inde. "Ce monde ne m'est pas étranger, je ne peux pas l'ignorer. (...) En Afrique, j'ai été confrontée à la ségrégation raciale. On m'a séparée des autres enfants. J'ai été témoin des injustices et des inégalités auxquelles peuvent être soumis particulièrement les enfants. Je suis fière aujourd'hui d'appartenir à une principauté qui a fait du combat pour leurs droits une priorité", a-t-elle déclaré.
Avoir des jumeaux est éreintant, probablement plus encore lorsqu'ils sont de sexe différents
Charlène de Monaco a notamment exprimé ces mots lors d'un discours prononcé à New Delhi, devant le président indien Pranab Mukherjee, pour l'ouverture d'un sommet dont l'objectif est de libérer le monde de l'esclavage des enfants. "Au début, en Afrique du Sud, il est arrivé que l'on n'ait pas d'électricité, faute de pouvoir payer la facture. Mon père cumulait deux emplois, ma mère donnait des leçons de natation, et pourtant ils n'avaient pas les moyens de posséder deux voitures. Quand mes vêtements, souvent d'occasion, n'allaient pas à mes cousins, ils étaient donnés à l'Armée du Salut. Je sais ce que c'est que de faire des kilomètres à pied sous la pluie pour rentrer de l'école. Je sais ce que c'est que de jouer joyeusement dehors, le temps de sécher, en gobant les mouches", a-t-elle poursuivi avant d'évoquer sa mission principale : "Le terrain, servir des causes véritables, voilà tout ce qui m'intéresse. J'aime voir les choses par moi-même, plutôt que de me les faire raconter", a-t-elle glissé.
La fin de son voyage en Inde coïncidait avec le deuxième anniversaire des jumeaux Jacques et Gabriella, nés le 10 décembre 2014. Entre deux rendez-vous officiels (elle a notamment rencontré pour la première fois le dalaï-lama ainsi que Kailash Satyarthi, colauréat du prix Nobel de la paix 2014 avec la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai), Charlène de Monaco n'a pas cessé une seule seconde de penser à ses petits, admirant des photos d'eux avant de leur souhaiter un bon anniversaire en vidéoconférence, grâce à son téléphone portable. "Ils sont ce que j'ai de plus important dans ma vie. Ils ont cette chance inouïe de se sentir en sécurité. C'est impossible de ne pas être heureux quand ils vous tendent les bras le matin au réveil. Et un vrai casse-tête de choisir lequel des deux étreindre le premier, ils sont devenus si lourds à porter ensemble. Avoir des jumeaux est éreintant, probablement plus encore lorsqu'ils sont de sexe différents, car leurs besoins et leur ressenti ne sont pas identiques", a-t-elle confié.
L'épouse du prince Albert a clôturé son voyage à l'issue d'un déjeuner important. Sans repasser par son hôtel, elle s'est directement rendue à l'aéroport pour rentrer à Monaco. "Je veux absolument serrer mes enfants dans mes bras avant que ne s'achève le jour de leur anniversaire", a-t-elle conclu.