Pour le moment, il n'a pas prévu de changer ses habitudes : atteint d'un cancer, détecté après une opération de la prostate et des examens complémentaires, Charles III a déjà prévenu qu'il continuerait à tenir ses missions journalières et à suivre son emploi du temps comme il l'avait prévu. A l'exception des sorties en public, pendant lesquelles il sera remplacé par sa femme, Camilla, sa soeur, la princesse Anne, ou son fils, le prince William, rien ne devrait donc trop changer pour lui.
Pour le moment... Car si la maladie venait à s'aggraver, il serait possible que le roi se mette en retrait. Ou qu'on le lui ordonne : au Royaume-Uni, cinq personnes peuvent en effet déclarer le souverain inapte à régner. Et en premier lieu, celle qui vit au plus près de lui, sa femme Camilla. En couple depuis les années 70 mais mariée avec lui depuis 2005, la septuagénaire le connait en effet très bien et saurait parfaitement si son état de santé s'aggravait.
Et dans un registre plus politique, quatre autres personnes font partie de cette liste, notamment Alexander Chalk, le Lord Chancellor du Royaume-Uni. Equivalent du ministre de la Justice, celui-ci est l'un des cadors du Parti Conservateur mais s'était élevé contre le Brexit. Et grâce à son poste très élevé, il pourrait bien, s'il le trouvait nécessaire, empêcher le roi de rester au pouvoir.
Tout comme Sir Lindsay Harvey Hoyle, le président de la Chambre des communes, qui est quant à lui l'équivalent en France du président de l'Assemblée Nationale, ou Lady Sue Lascelles Carr, Juge en chef d'Angleterre et du pays de Galles et Sir Geoffrey Vos, l'actuel Master of the Rolls, qui font tous les deux partie des personnalités les plus importantes de la justice britannique.
Et s'ils décidaient que le roi Charles devait être écarté, c'est le prince William qui prendrait, très probablement, la régence du pays. Un rôle que le prince de Galles est prêt à assumer, même si la période n'est pas simple pour lui non plus, puisqu'il doit seconder sa femme Kate Middleton, qui se remet elle aussi d'une opération.
Heureusement, il ne serait pas seul puisque cinq conseillers d'Etat sont là pour le seconder en cas de soucis. Et comme le veut la tradition, ce petit groupe est composé des adultes héritiers : on y trouve donc, outre William, la reine Camilla, le prince Harry, le prince Andrew et la princesse Beatrice d'York. Les deux hommes ne se montrant plus en public pour la couronne, le mari de Kate Middleton pourrait bien avoir besoin des femmes de sa famille...