Cela devait être sa toute première visite officielle en tant que nouveau roi d'Angleterre et l'attente était grande autour de la venue de Charles III en France. Le nouveau roi d'Angleterre, qui sera couronné le 6 mai prochain, avait choisi de se rendre en France pour entamer son règne, prenant ainsi la suite de sa mère, la reine Élizabeth II, qui s'est éteinte le 8 septembre 2022.
Dans les faits, Charles III avait prévu de se rendre en France du dimanche 26 mars au mercredi 29 mars. Il devait notamment passer par Bordeaux et Paris, mais tout ceci est désormais de l'histoire ancienne, comme on vient tout juste de l'apprendre ce 24 mars. La visite du nouveau roi d'Angleterre est tout bonnement annulée et "reportée" à une date ultérieure, comme l'a indiqué l'Élysée. La raison est simple et elle concerne la situation actuelle en France et les nombreuses manifestations contre la réforme des retraites et "compte tenu de l'annonce d'une nouvelle journée d'action nationale", le 28 mars prochain, la visite a été déplacée.
La décision a été "prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d'amitié", a indiqué l'Elysée dans son communiqué. Pour l'heure, aucune date n'a été annoncée concernant une nouvelle visite de Charles III, mais cela devrait se produire "dans les meilleurs délais", comme l'assure la présidence française.
Déjà hier, des nouvelles mesures de sécurité avaient été annoncées et des changements étaient prévus concernant le voyage de Charles III. "Le dîner prévu lundi soir au château de Versailles pourrait ne pas avoir lieu", informait BFM TV, mais devant la nouvelle journée d'action nationale prévue le 28 mars, la venue du nouveau roi d'Angleterre a été purement et simplement annulée. Un véritable coup de tonnerre et une très mauvaise image pour le gouvernement d'Emmanuel Macron à l'international.
Interrogé lors du Conseil européen à Bruxelles cet après-midi, le président de la République a laissé entendre que les conditions d'une nouvelle visite avait été discutées entre les deux pays. "Nous avons proposé que, au début de l'été, en fonction de nos agendas respectifs, nous puissions, ensemble, caler une nouvelle visite d'État", a déclaré Emmanuel Macron.