Ce n'est pas parce que ses talents de comédienne vont éclore au grand écran dans une fresque romantique baptisée Tulip Fever qu'il faudrait prendre Cressida Bonas pour une petite fleur fragile. La belle socialite anglaise, ex-girlfriend du prince Harry pendant près de deux ans, serait plutôt du genre à avoir mangé du lion. Et si sa récente vidéo, sauvagement sensuelle, pour Mulberry ne suffisait pas à s'en convaincre, la demoiselle met les choses noir sur blanc en interview, en sa qualité de nouvelle égérie de la marque représentée par son amie Cara Delevingne, avec le supplément Style du Sunday Times.
À 26 ans, Cressida Bonas, future étoile d'Hollywood à en croire le superproducteur américain Harvey Weinstein, espère qu'on ne tardera pas à parler d'elle pour son jeu d'actrice et non plus pour sa relation passée avec le bachelor royal britannique. En attendant, celle qui fut naguère si réfractaire à la lumière médiatique projetée sur son idylle avec Harry veut bien jouer le jeu et en parler, un an après leur rupture : "Rien de tout cela n'est réel. C'est vraiment important de ne pas oublier que tout cela n'est que du bruit, du bruit qui peut par moments être assourdissant", souligne-t-elle dans son entretien avec l'édition dominicale du quotidien britannique, expliquant que l'essentiel est de ne pas oublier qui on est.
"Pas méchante. Forte"
À ce titre, elle ne se prive pas d'enfoncer le clou dès que la possibilité s'en présente : "Je suis une femme forte et indépendante", assène-t-elle en guise de réponse quand on l'interroge sur les prétendues soirées en amoureux qu'elle aurait passées au palais de Kensington à regarder avec Harry la série À la Maison Blanche. "Jamais vu ça", ponctue-t-elle, catégorique, assurant que tout ce que la presse britannique a écrit de vrai sur elle tient en deux points : elle a son diplôme de monitrice de ski... et elle est célibataire ("C'est cool, vraiment cool", insiste-t-elle). Quant à sa vie dans l'oeil des médias, la super amie de la princesse Eugenie d'York (avec qui elle était aux sports d'hiver en Suisse en début d'année), qui la présenta à son cousin Harry en 2012, semble apprivoiser l'exercice, elle qui se décrit comme casanière : "Si jamais je commence à me dire 'Oh non, ma vie !' ou à m'énerver pour des trucs sans intérêt, comme un photographe, où si quelqu'un écrit quelque chose sur moi qui me met en colère, je relativise en pensant à l'adage 'C'est pas la mer à boire'."
Fille d'une ex-icône des sixties à la vie sociale haute en couleur, Lady Mary-Gaye Curzon, qui l'a eue de son troisième mariage, Cressida sort les griffes quand on s'en prend à sa famille : "Ça m'agace vraiment terriblement quand les gens s'en prennent à ma mère, parce que c'est complètement faux. Avec tous ses enfants, à chaque fois qu'il y a un problème ou une crise, elle est toujours là, en tant que mère mais aussi en tant qu'amie de bon conseil. Quand il s'agit de ma famille, Je suis un lion (sic). Je ne suis pas méchante, mais je suis forte. Je suis tout sauf une potiche." D'ailleurs, elle a fait sienne une devise sans demi-mesure de sa maman : "Sois honnête avec toi-même et fais tout ce qu'il te plaît. Si tu n'es pas heureuse, alors arrête. Ça ne sert à rien de continuer."
Pour l'heure, Cressida Bonas n'aurait aucun intérêt à s'arrêter en si bon chemin. Comédienne remarquée sur les planches (elle vient d'ailleurs de participer à trois représentations caritatives de L'Importance d'être constant, et le prince Harry, avec qui elle demeure en bons termes, était dans le public), on va la découvrir au cinéma dans Tulip Fever, film en costumes dirigé par Justin Chadwick avec Dame Judi Dench, Christoph Waltz et Cara Delevingne. Côté mode, elle s'illustre, envoûtante, dans la première vidéo de la nouvelle campagne digitale de Mulberry, mettant à profit sa formation de danseuse dans un ancien tribunal transformé en jardin anglais. Et parallèlement, elle fleurit en couverture de magazines, comme pour l'édition d'avril de Miss Vogue...