Retrouvera-t-on un jour le corps de Delphine Jubillar ? Alors que les recherches des forces de l'ordre sont toujours vaines, Cédric Jubillar, est actuellement incarcéré et soupçonné d'avoir tué sa femme. Le 15 octobre dernier, il a été interrogé par les deux juges d'instruction, Audrey Assemat et Coralyne Chartier. Dans son édition de ce lundi 15 novembre 2021, Le Parisien dévoile plusieurs passages forts de cet entretien.
Un point a particulièrement intéressé les deux juges lors de cet interrogatoire : la vie sentimentale extra-conjugale de Delphine. On le sait en effet depuis le tout début de l'affaire. l'infirmière de 33 ans avait prévu de quitter son mari et avait un amant. Son mari le savait-il ? Oui si l'on en croit l'artisan plaquiste qui aurait découvert début décembre 2020 de la lingerie cachée dans les affaires de leur fille Elyah. Cédric a détaillé sa réaction : "Je lui fais une scène parce que ça veut dire qu'elle a un amant, donc qu'elle me ment (...) L'existence d'un amant, je m'en moque un peu. Je suis le seul et unique homme dans sa vie et je suis le premier, donc je me dis que si elle peut aller voir ailleurs et qu'elle me revienne en voyant que c'est nul, tant mieux".
S'il prétend avoir su pour la liaison de son épouse, Cédric est allé encore plus loin dans son témoignage et a lancé aux juges : "Pour moi, elle a plusieurs amants. C'est quelqu'un qui s'amuse et qui est en train de se chercher".
De son côté, Cédric Jubillar n'est pas en reste depuis la disparition de Delphine puisqu'il a retrouvé l'amour dans les bras d'une certaine Séverine, qui a 11 ans de plus que lui et se trouve être la mère d'un de ses amis. Elle avait confié au Parisien l'avoir approché au téléphone dans un premier temps, peu de temps après l'annonce de la disparition de Delphine. "Ensuite, autour de la mi-avril, nous avons dîné ensemble et notre histoire a commencé. Je me suis attachée à lui et lui s'est attaché à moi", expliquait Séverine à l'époque. Depuis, elle a accordé plusieurs interviews à différents médias et croit toujours en l'innocence de son compagnon, avec qui elle communique par courrier depuis la prison.
Une nouvelle demande de remise en liberté de Cédric Jubillar doit être examinée mardi 16 novembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse. Sa détention provisoire depuis le 18 juin est considérée comme "abusive" par ses défenseurs, ce qui motive cette nouvelle demande, a rappelé ce week-end à l'AFP Me Emmanuelle Franck qui défend avec Mes Jean-Baptiste Alary et Alexandre Martin ce peintre plaquiste intérimaire qui clame son innocence.
C'est la troisième fois que ses défenseurs tentent d'obtenir sa remise en liberté : après avoir fait appel en vain début juillet du placement en détention de Cédric Jubillar, ils avaient présenté en août une demande de remise en liberté, également rejetée en septembre.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.