Les mois passent et toujours aucun signe de vie de Delphine Jubillar. La jeune infirmière de 33 ans est portée disparue depuis le 16 décembre dernier. Une disparition qui inquiète ses proches, à bout de nerfs, et qui interroge la presse nationale. Après des premiers mois à suivre l'enquête aux côtés de la police, son mari, Cédric, est rapidement devenu le suspect numéro un dans cette affaire. Mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin dernier, le père de deux enfants continue de clamer son innocence depuis sa cellule de la prison de Seysses.
On peut imaginer la haine monstrueuse qu'elle a pu ressentir
Interrogé par Femme Actuelle, l'avocat de Cédric Jubillar, maître Jean-Baptiste Alary, demande depuis un moment la libération de son client. Convaincu qu'il n'a rien à voir dans cette affaire, l'avocat ne comprend pas que l'on ne s'intéresse pas à d'autres suspects que Cédric. En instance de séparation au moment des faits, Delphine avait décidé de refaire sa vie avec celui que l'on nomme "son amant de Montauban". Un homme également marié, et c'est la femme de ce dernier qu'évoque Me. Alary. "On peut effectivement imaginer la haine monstrueuse qu'elle a pu ressentir. Elle apprend que son mari la trompe et demande avec beaucoup de respect à Delphine Jubillar de rester à sa place. Une heure après, ils étaient déjà en train de se réécrire", pointe-t-il.
Selon l'avocat, le profil de la femme de l'amant de Delphine aurait mérité d'être un peu plus creusé par les policiers. "Cette femme a été doublement trahie. La première fois en réalisant qu'elle lui a piqué son mari mais aussi une seconde fois lorsqu'elle se rend compte que cette Delphine Jubillar est en réalité une femme qui est déjà entrée dans sa propre maison, et en sa présence. Delphine Jubillar était venue prendre un cours de piano. Elles font cette espèce de pacte qui sera immédiatement violé. C'est une double trahison. Je ne l'accuse de rien, mais j'aurais aimé que l'on vérifie", explique-t-il.
Demandant la libération de son client depuis plusieurs semaines, Me. Alary vient d'indiquer ce jeudi à l'AFP que la justice a rejeté pour la deuxième fois une demande de remise en liberté de Cédric. Il a ensuite précisé qu'il ferait appel de cette décision. "Il ne faut pas y voir une décision de culpabilité", assure-t-il.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.
Retrouvez l'interview dans son intégralité sur le site de Femme Actuelle.