Les mois passent et les recherches pour retrouver Delphine Jubillar piétinent tristement. Si les forces de l'ordre n'ont plus d'espoir de retrouver l'infirmière de 33 ans toujours en vie, ils n'arrivent pour autant pas à retrouver un éventuel cadavre. Mais les recherches se poursuivent et les enquêteurs étudient de nouvelles pistes, et surtout, de nouveaux lieux.
De nouvelles recherches ont lieu début octobre dans des cavités souterraines pour tenter de retrouver le corps de la jeune femme, sans résultat, rapporte l'AFP. Une information dévoilée par La Dépêche du Midi, qui expliquait que les forces de l'ordre, qui n'arrivent pas à retrouver Delphine avec leurs propres moyens, ont "fait appel à des gendarmes spécialistes de la spéléologie". Ce groupe spécialisé s'est donc rendu à Cagnac-les-Mines, vers la maison des Jubillar, pour chercher dans des endroits normalement impossibles d'accès.
Ces gendarmes spéléologues ont pour mission de passer au crible toutes les cavités naturelles ou artificielles (grottes et autres étendues d'eaux souterraines) des alentours. Ce groupe d'enquêteurs en milieu souterrain (GEMS) ne semble pour l'instant ne rien avoir trouvé de convaincant et on ne sait pas combien de temps vont durer les recherches.
Les deux juges d'instruction chargés de l'affaire semblent tout faire pour apporter des éléments de réponse. D'ailleurs, Cédric Jubillar a été longuement entendu vendredi 15 octobre. Il s'agissait du premier interrogatoire du suspect n°1 en qualité de mis en examen. Depuis le début de l'affaire, il dément toute implication dans la disparition de sa femme et mère de leurs deux enfants, âgés de deux et six ans. Les deux magistrates en charge de l'affaire depuis fin décembre 2020 avaient déjà interrogé Cédric Jubillar en avril, mais en qualité de partie civile.
Pour les défenseurs de Cédric Jubillar une "erreur judiciaire" se profile, assure l'AFP. "Il clame son innocence, son désespoir. Il n'a pas sa place en prison, ni à l'isolement (...) il a été interrogé pendant quatre heures, il a répondu à toutes les questions avec sérénité et sincérité. La présomption d'innocence est flouée, il est détenu abusivement, dès lundi nous allons formuler une demande de remise en liberté. Cet homme est innocent. Il n'y a pas d'éléments, pas de preuves contre lui", a déclaré un des avocats de Cédric, Alexandre Martin, en sortant du palais de justice de Toulouse, où s'est déroulée l'audition.
Delphine Jubillar, 33 ans, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d'Albi, et son mari Cédric, peintre-plaquiste intérimaire, qui allaient divorcer, vivaient dans une villa encore en chantier à Cagnac-les-Mines, un village du Tarn. Le 16 décembre 2020 à l'aube, son mari signalait sa disparition aux gendarmes.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.