C'était la grande révélation des avocats de Cédric Jubillar. Lors de leur demande de remise en liberté du plaquiste - actuellement incarcéré provisoirement et mis en examen pour "meurtre sur conjoint" dans l'affaire de la disparition de son épouse Delphine Jubillar -, ils avançaient des éléments jamais révélés au public auparavant.
Ils expliquaient qu'un homme originaire d'Albi (Tarn) avait écrit à deux reprises à sa compagne le 25 décembre 2020, pour lui avouer le meurtre de l'infirmière de 33 ans. Les trois avocats pénalistes de Cédric Jubillar en avaient alors fait la lecture le jour de l'audience : "J'ai bien tué Delphine. Elle ne voulait pas quitter son mari et ses enfants. Je l'ai frappée et enterrée dans le travers" et un second, "J'ai tué une femme, elle travaillait de nuit. Elle n'a pas voulu quitter son mari pour moi. Je ne suis pas fier, je vais mettre des fleurs sur son corps et basta".
Des messages énigmatiques qui ont tout de suite été creusés par les gendarmes en charge de l'enquête. Cet homme a été auditionné à deux reprises, sans résultats probants. D'après ses déclarations, il aurait simplement voulu effrayer sa compagne.
S'il semble s'agir d'une mauvaise blague - compte tenu de la médiatisation de l'affaire -, Me Alary est persuadé qu'il aurait fallu approfondir cette piste. "On a quand même un homme qui a écrit à sa femme en s'accusant du meurtre de Delphine Jubillar. Ils l'ont auditionné, et il a dit qu'il avait fait ça simplement pour faire peur à son épouse. (...) Cette dernière n'a même pas été auditionnée", déplorait le pénaliste dans les colonnes de Femme Actuelle .
Celle du rôdeur, celle de la voiture lancée à vive allure qui l'aurait fauchée, celle de la femme vengeresse de l'amant... La défense fait tout pour que des pistes autres que celle de la culpabilité de Cédric Jubillar soient envisagées par la Justice. Pour l'heure, le plaquiste de 33 ans reste suspecté d'avoir donné la mort à son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier puis d'avoir fait disparaître son corps. Jusqu'à présent, il a toujours contesté son implication dans la disparition de Delphine Jubillar.