"Un hiver pire que jamais. Le gouvernement publie un décret obligeant les citoyens français les mieux logés à accueillir chez eux, pendant la vague de froid, leurs concitoyens en situation précaire. À l'heure du Grand Partage, un vent de panique s'installe à tous les étages dans un immeuble très chic de la capitale." Tel est le point de départ de la nouvelle comédie d'Alexandra Leclère dans laquelle Didier Bourdon campe bien évidemment un bourgeois propriétaire d'un grand appartement avec son épouse, jouée par Karin Viard.
Séduit par le script, l'ex-Inconnu n'a pas hésité à dire oui. Et ce n'est pas pour des questions financières. "Le fric, je m'en fous un peu. Je vis bien, mais je n'ai pas besoin d'avoir quatre Ferrari dans mon garage pour être heureux", clame, dans un entretien avec le quotidien suisse Le Matin, l'acteur âgé de 56 ans, qui n'a pas non plus "besoin de tourner des pubs" pour arrondir ses fins de mois. Amoureux de la comédie, Didier Bourdon avoue qu'il défend "un art ingrat". Pour lui, afin de "déclencher des rires, il faut beaucoup de tragédie à l'intérieur" et c'est typiquement ce que Le Grand Partage prône - ou comment rire des écarts entre riches et pauvres tout en dénonçant.
Également interrogé sur le retour tant attendu des Inconnus - un peu comme Téléphone concernant la musique -, Didier Bourdon ne cache pas son envie de revenir avec ses amis. Mais seulement sur scène. "Franchement, j'aurais du plaisir à me retrouver sur scène avec Bernard [Campan] et Pascal [Légitimus]. Je n'aurais par contre aucune envie de tourner des sketchs pour la télé. Mais la scène, oui." Il l'avoue, le fait de voir ces sketchs cultes passer de génération en génération a quelque chose de "gratifiant, bouleversant même". Et de conclure : "J'aimerais qu'on refasse ça, en live, face à des spectateurs, avant qu'il ne soit trop tard..."