L'enquête sur la disparition inquiétante du petit Émile, 2 ans et demi, se prolonge. Ce mardi 18 juillet, une grande décision a été prise concernant cette affaire, puisque une information judiciaire a été ouverte par le parquet, face à sa "complexité". Deux juges d'instruction du pôle d'Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, ont ainsi été cosaisies – ce sont deux femmes – afin de poursuivre l'enquête initiale, après cette décision logique du procureur Rémy Avon. Cette complexité de l'affaire réside notamment dans la masse considérable d'éléments prélevés sur le terrain, mais aussi de relevés téléphoniques très importants. Des chiffres qui donnent le vertige et un rapport plutôt édifiant...
En effet, comme l'a rapporté BFMTV, on compte 1 600 téléphones qui ont borné dans la zone de la disparition du petit garçon, alors qu'il se trouvait dans le Vernet, chez ses grands-parents au moment des faits. Mais aussi pas moins de 1 400 signalements téléphoniques de personnes qui ont tenté de donner des éléments pour aider l'enquête. Ces 1 600 lignes téléphoniques ce sont potentiellement 1 600 personnes à contacter, rappellent nos confrères et surtout des profils à vérifier, à passer au peigne fin. "Ce nombre de téléphones ça paraît énorme, 1 600 qui ont borné dans un hameau où il n'y a que 15 habitants, s'étonne Jacques Morel, général de gendarmerie, et ancien patron de la section de recherche de Versailles. Ça doit descendre un peu dans la vallée." Olivier Truchot rappelle qu'il y a environ 2 000 habitants dans le Vernet. "Ils vont faire le tri déjà avan entre tous les portables des gens qui sont habituellement dans cette zone et s'intéresser à ceux qui à priori qui ne sont pas là", continue Jacques Morel, qui rappelle l'existence d'outils perfectionnés pour ce travail déterminant.
Il précise que ce bornage est déterminant, avec une certaine limite. En effet, il l'est "lorsqu'on a à faire à des auteurs qui ne sont pas des gens du grand banditisme", ces derniers prenant des précautions et ne prenant pas leur téléphone avec eux. "Dans la partie saine de la population, la téléphonie ça sert à avancer pour mettre en cause des gens", a-t-il fait savoir. Le bornage va donc permettre de repérer qui était présent, notamment des personnes connues des services pour des faits d'agression, des "détraqués sexuels". Des gens sur lesquels "il va falloir travailler un peu plus que sur les résidents".