Les autorités avaient prévenu : l'affaire Emile, si le petit garçon ne réapparait pas, pourrait être longue... Et dix jours après que celui-ci s'est volatilisé au Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence alors qu'il était chez ses grands-parents pour une fête familiale, l'enquête piétine en effet. Malgré les fouilles des bâtiments, des voitures, de 97 hectares aux alentours par des militaires spécialisés et des chiens surentraînés, nul ne sait aujourd'hui ce qui est arrivé au garçonnet.
Mais alors, comment avancer désormais ? Si l'attaque d'animaux semble avoir été écartée, tout comme la chute dans un précipice aux alentours, les 25 gendarmes qui travaillent sur l'affaire ne peuvent se fermer à aucune piste. Et s'apprêtent donc à se lancer dans un travail de grande ampleur : recouper les témoignages avec le bornage des téléphones qui étaient présents dans le village pendant le week-end et surveiller les données des opérateurs, désormais au niveau national.
Un travail minutieux qui pourrait enfin permettre de retrouver Emile... mais qui pourrait être long : selon les principaux concernés et nos confrères de BFM TV, "plusieurs semaines" pourraient être nécessaires pour tout comprendre. Un timing confirmé par la justice, qui a transformé l'enquête "en flagrance" (censée régler des faits rapidement) en une enquête "préliminaire", qui permet, sur un temps bien plus long, de comprendre ce qui s'est passé.
Et ce n'est pas tout, puisque les enquêteurs se seraient rendus compte il y a peu que plusieurs personnes présentes dans le village ce jour-là n'ont pas encore été interrogées. Pourront-ils trouver chez elles un élément qui déclenchera la résolution de l'affaire ? Pour le moment, difficile de le savoir tant l'enquête paraît encore embrouillée.
La famille du petit garçon, en tout cas, est rassemblée dans la région pour attendre des nouvelles. Très pieux, ceux-ci se réfugieraient dans la prière et feraient venir un prêtre tous les jours pour tenter de ramener leur petit garçon. Fatigués de la présence des journalistes, certains membres du clan, que l'on a décrit comme "un peu sectaire" s'en seraient en revanche pris à plusieurs reporters. Une tension qui montre que les dix jours d'enquête ont été difficiles à vivre pour eux comme pour les habitants du village. Alors, où est le petit Emile ? Les gendarmes travaillent dur... et l'enquête continue !