Dans l'affaire de la disparition du petit Emile, 2 ans et demi, tout a déjà presque été dit, fouillé, cherché. Pourtant, le mystère demeure : comment un garçonnet a-t-il pu s'évaporer si brutalement dans un tout petit hameau tel que le Haut-Vernet, en pleine canicule, et entouré par tant de gens ? Parti en vacances dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels, le bambin passait en effet ses journées avec les huit frères et soeurs cadets de sa mère Marie, aînée d'une famille de 10 enfants, et dont certains n'étaient pas beaucoup plus vieux que lui.
Très traditionnelle, catholique pratiquante, repliée sur elle-même et sur sa foi, la famille, justement, a été très interrogée une fois l'enquête lancée. Et notamment en raison de détails qui avaient beaucoup choqué pendant les battues. Alors qu'un témoin avait récemment révélé en effet que le père, Colomban et le grand-père Philippe, étaient restés "calmes", "fumant la pipe" pendant que les bénévoles agissaient, c'est désormais autour de nos confrères de BFMTV de dévoiler un témoignage capital, celui d'un autre participant qui a entendu parler Anne, la très discrète grand-mère d'Emile, ainsi que l'un de ses fils. Des propos rapportés dans le reportage Emile l'énigme de la vallée diffusé hier soir sur la chaîne d'information en continu.
"La grand-mère d'Emile m'a dit qu'il avait fait la sieste de midi à 17h. Ca m'a paru bizarre pour un petit. Et l'un des oncles, de 15/16 ans... Il avait l'air en colère, il répétait : 'Ca devait arriver de toute façon, Emile est intenable'", révèle-t-il. Une phrase marquante, qui fait écho aux mots du grand-père, Philippe, qui avait demandé à son gendre d'être plus sévère avec l'adorable mais très bavard Emile. Et toujours selon l'enquête grand format de BFMTV, "en pleines recherches, la réaction des proches d'Emile étonne. Ils sont décrits comme repliés sur eux-mêmes" et un "léger malaise" se fait ressentir.
Un repli dont ils sont finalement sortis ce lundi, après deux mois de silence et alors que le retour chez eux, non loin d'Aix-en-Provence. Remerciant leurs soutiens, ils ont expliqué qu'ils "ne perdent pas espoir" de retrouver leur fils vivant. Une attitude que Grégory Leclerc, journaliste de Nice-Matin, comprend : les décrivant comme "affectés ", il a vu chez eux un "besoin d'être en retrait de cette folie qui s'était emparé du village" lors des battues. Mais tout cela ne dit pas comment leur fils Emile a bien pu disparaître...