L'enquête est terminée. Après plus de deux ans, l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar, laquelle a eu lieu en décembre 2020, prend un tournant définitif avec la clôture de l'enquête. C'est Le Parisien qui vient de révéler cette information. Celle-ci a été confirmée par l'avocat de Cédric Jubillar, Me Alexandre Martin.
"Chacune des parties dispose d'un délai d'un mois pour demander éventuellement de nouveaux actes. A l'issue, le dossier sera transmis au procureur qui devra prendre des réquisitions", a-t-il fait savoir. Le procès de Cédric Jubillar, accusé d'avoir tué sa femme, se tiendra devant la cour d'assises du Tarn. Il est aujourd'hui en détention provisoire depuis juin 2021 pour meurtre aggravé. Le corps de l'infirmière de 33 ans, portée disparue depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, n'a jamais été retrouvé.
Au moment de la disparition de Delphine Jubillar, le couple était en instance de divorce et la jeune femme devait refaire sa vie avec un autre homme. Une situation mal vécue par Cédric qui continue de nier son implication dans l'affaire.
Une fois le délai d'un mois pour "demander éventuellement de nouveaux actes" passé, les juges rendront leur ordonnance de mise en accusation et la défense disposera de dix jours pour faire appel du renvoi de son client devant une cour criminelle. Le procès devrait avoir lieu vers la fin de l'année 2024 ou le début de l'année 2025.
Les avocats de Cédric Jubillar, ont de leur côté déposée une nouvelle demande de remise en liberté, laquelle est en cours. Il y a en effet eu un rebondissement dans l'affaire quand la justice leur a remis certaines écoutes téléphoniques avec des précisions portant sur les identifications des interlocuteurs concernés. Des dizaines d'enregistrements téléphoniques entre l'amant de Delphine Jubillar, l'une de ses amies et les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse ont été passés au crible. "Ils peuvent donner des indications sur les liens entre les témoins du dossier et les enquêteurs", estiment les avocats de Cédric Jubillar qui dénoncent "la fabrication d'un coupable".