A la retraite, Djibril Cissé fait désormais la démonstration de ses talents de danseur. Après seize années de football, le buteur a dit stop, forcé d'écouter son corps. De ces longues années, Djibril Cissé garde une expérience unique, qu'il partage dans un ouvrage et avec le magazine VSD, pour qui il est revenu sur l'épisode de la sextape touchant son ami Mathieu Valbuena.
Ça m'emmerde un peu d'avoir arrêté comme ça
Le 10 novembre prochain, les fans du Djib pourront découvrir sa vie de footballeur dans Un lion ne meurt jamais, aux éditions Talent Sport. Désormais, cette vie s'écrit au passé, lui qui a récemment annoncé la fin de sa carrière, en larmes, trahi par son corps. "Si la médecine trouve un remède miracle pour que je reprenne le foot, ce sera avec plaisir, raconte-t-il. Mais c'est vrai que ça m'emmerde un peu d'avoir arrêté comme ça. Ma fin de carrière, j'avais imaginé la décider moi-même."
Joueur adulé dans tous les clubs où il est passé, entretenant une relation fusionnelle avec les fans, Djibril Cissé reconnaît toutefois que le chapitre Qatar n'était pas à l'origine pour le plaisir du jeu et la communion avec le public, puisqu'il n'y en avait pas. "L'offre était incroyable, reconnaît-il dans les pages de VSD. Ils me donnaient deux ans de salaire sur six mois. J'étais en plein divorce, je devais partir (...) Mais la journée, je ne faisais rien, j'étais enfermé dans ma chambre d'hôtel. Et aller à l'entraînement sous 45°C, puis jouer devant deux cents supporters..."
Le créateur de la marque Monsieur le Noir rend également un hommage appuyé à Guy Roux, responsable selon lui de sa belle carrière et témoin à son mariage, sorte de père spirituel alors que son véritable père est parti lorsqu'il avait 2 ans. Il se souvient notamment du légendaire coach appelant sa mère pour la convaincre de rejoindre Auxerre quand la famille habitait Nîmes. "Le fait qu'il la rassure, ça a beaucoup joué dans la décision. Et même ensuite, lorsque j'étais à Auxerre, il continuait de donner des nouvelles à ma mère", confie l'heureux papa de cinq enfants.
Une formation et une éducation qui auront forgé l'homme qu'il est aujourd'hui et l'auront empêché de déraper et de dépenser sans compter lorsqu'il toucha ses premiers chèques : "J'aurais pu moins dépenser, certes, mais ça va. J'ai un appartement à Paris, des maisons, des investissements." Et de comparer les jeunes d'aujourd'hui à sa génération, et notamment sa jeunesse auxerroise. Il évoque également le respect des "anciens", comme en équipe de France lorsqu'il narre cette anecdote savoureuse avec Zinédine Zidane : "Pour que j'aille parler à certains mecs, fallait vraiment que je sois obligé. Du genre Zizou, laisse tomber. Un jour, à Lens, j'avais un sac avec un numéro 10 et le drapeau de l'Allemagne dessus. Il m'a dit : 'Oh ! C'est un sac avec mon numéro que tu as, il est beau. Tu l'as acheté où ? Donne-le moi ! ' En rentrant à l'hôtel, je l'ai vidé et suis allé dans sa chambre. Il m'a avoué qu'il plaisantait. Mais je le lui ai donné... Et en échange, il m'a passé un sac à dos tout pourri ! Je me suis fait racketter par Zizou !", raconte-t-il avec humour.
Désormais loin des terrains de foot, qu'il arpente parfois pour des événements bien particuliers, Djibril Cissé se consacre à sa nouvelle passion, la danse. C'est le parrain de son fils, M. Pokora, qui l'aurait convaincu de participer à l'aventure Danse avec les stars, ainsi que Baptiste Giabiconi et Brahim Zaibat. Ils l'ont incité à y aller, dit-il, "pour l'image et pour garder une certaine visibilité".
Pour Mathieu, j'ai fait un peu de garde à vue
Mais Danse avec les stars, les fans du Djib ont bien cru qu'il ne la ferait jamais après son arrestation dans l'histoire du chantage à la sextape touchant son ami Mathieu Valbuena, alors qu'il avait lui-même été victime de la même arnaque en 2008. Dans VSD, Djibril Cissé révèle que l'un des hommes mis en examen comptait déjà parmi les personnes impliquées dans son affaire. Il raconte ainsi l'arrivée des policiers à 5h30 du matin, alors qu'il est "à moitié à poil avec [s]a fiancée, [s]on petit de 7 mois", les policiers "plutôt froids au départ".
"Une fois qu'ils me donnent une feuille où je vois marqué 'Valbuena', limite je rigole, se souvient-il. Un flic avec l'accent du Sud m'a fait un sourire, l'air de dire : 'T'inquiète, ça va aller'. Ils ont vite compris que j'étais de bonne foi, ils avaient peur que je protège quelqu'un (...) Pour Mathieu, j'ai fait un peu de garde à vue, mais ce n'est pas grave (rires). Au moins, il a eu les couilles de ne pas se faire avoir."
Djibril Cissé, un entretien à retrouver dans les pages de VSD du jeudi 29 octobre et le 10 novembre avec son ouvrage Un lion ne meurt jamais aux éditions Talent Sport