En insultant Eric Zemmour avec son doigt d'honneur le 27 novembre 2021 à Marseille, cette femme ne s'imaginait pas créer un tel buzz durant tout le week-end, et même après. Son geste a pris des proportions énormes quand le presque candidat a réagi par effet miroir, de manière instinctive et inélégante, son comportement ayant été immortalisé par une photographie de l'AFP. BFMTV a retrouvé la trace de celle par qui le scandale est né dans la cité phocéenne.
Amusant sa conseillère politique Sarah Knafo, Eric Zemmour n'a pas dû ricaner très longtemps de son doigt d'honneur en réponse à celui d'une Marseillaise en colère, qu'il a accompagné de mots encore plus choquants : "et bien profond". Comment une telle escalade de provocations est-elle née ?
"J'ai vu Zemmour sortir d'un club (...). Il est rentré dans sa berline, j'étais en face, et très spontanément j'ai dit au flic que je voudrais lui parler, donc Zemmour a baissé sa vitre en disant 'approchez, approchez Madame n'ayez pas peur'. Là, je lui ai fait un doigt d'honneur et il m'a répondu par un doigt d'honneur en disant 'bien profond'", a-t-elle confié à BFM ce lundi 29 novembre.
La Marseillaise au fort tempérament n'avait pas prévu de faire un doigt d'honneur, sa démarche était spontanée. Surprise dans un premier temps par la réaction qu'elle a provoquée chez Eric Zemmour, elle a confié, après réflexion, ne pas être si étonnée au regard du personnage. Selon elle, "il a une vision épouvantable de la France" : "Je voulais m'exprimer mais comme je n'avais rien à lui dire, j'ai fait comme ça."
"Je ne milite pas mais je suis partisane, parce que j'ai lu le programme de Mélenchon qui me convient, mais il n'y avait absolument rien d'organisé. J'étais seule. Je rentrais chez moi", assure la passante qui se décrit comme une sympathisante LFI. Selon elle, Eric Zemmour a la "haine" pour Marseille : "Il n'a rien à faire à la présidence de la République. C'est une personne qui me déplaît et qui est dangereuse."
Après l'incident à Marseille, Eric Zemmour a dans un premier temps réagi sur Twitter en utilisant un langage châtié. Puis, il a décidé d'accélérer le lancement de sa campagne pour les élections présidentielles pour tourner la page de ses nombreux couacs de ses dernières semaines, que ce soit de son fait - les déclarations controversées sur le 13-novembre par exemple - ou pas - comme le retrait d'une puissant soutien financier. Un moyen aussi de montrer qu'il est un candidat crédible, et pas seulement un animal médiatique adepte des clashes, entouré d'une cour très critiquée. Il est donc attendu au tournant avec l'annonce officielle de sa candidature pour le poste de président de la République pour 2022 prévue ce 30 novembre 2021.