Dominique Strauss-Kahn lors du procès de Carlton au tribunal correctionnel de Lille, le 17 février 2015© BestImage
En décembre dernier, Paris Match révélait que le passif de LSK, la société d'investissement luxembourgeoise présidée par Dominique Strauss-Kahn, atteignait les 30 millions d'euros. Une somme bien loin de la réalité puisque c'est près de 100 millions que le passif de la société affiche...
L'AFP révèle en effet que LSK, pour Leyne Strauss-Kahn, fondée par l'homme d'affaires franco-israélien Thierry Leyne, qui s'est suicidé en octobre dernier, a laissé un passif de 100 millions d'euros et pas moins de 150 créanciers, investisseurs privés et institutionnels, créanciers publics et même le fisc luxembourgeois. "Le montant des créances de LSK et sa branche de gestion d'actifs Assya Asset Management, enregistrées au Tribunal de commerce de Luxembourg, où les sociétés ont été déclarées en faillite et en liquidation en novembre, atteint pratiquement les 100 millions d'euros", a confié à l'AFP un représentant des créanciers souhaitant garder l'anonymat et ayant eu accès au dossier.
La vérification des créances du groupe financier n'a par ailleurs toujours pas été effectuée par l'avocat Laurent Fish, nommé liquidateur par le Tribunal de commerce de Luxembourg. "À ce stade de la procédure, nous attendons que Me Fish prenne position sur la vérification de ces créances et éventuellement sur la création d'un comité des créanciers", a indiqué à l'AFP Karine Vilret, avocate de clients dont le montant des créances atteint 25 millions d'euros.
En outre, le Luxembourg aurait selon la presse locale engagé une procédure contre DSK et les anciens dirigeants de LSK, afin qu'ils remboursent les impôts impayés sur les salaires, pour un montant de 75 000 euros. Le suicide de Thierry Leyne avait précipité la chute de LSK, que Dominique Strauss-Khan avait présidée jusqu'en octobre dernier. Il avait alors découvert, selon ses propos, l'ampleur des engagements financiers pris par son ami Thierry Leyne, engagements financiers qu'il avait qualifiés "d'emprunts excessifs" dans les colonnes du Parisien, lui-même ayant perdu 625 000 euros ainsi qu'un remboursement estimé à 2 millions d'euros à un assureur suisse.
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