Réactualisation : C'est un énorme coup de tonnerre que vient de révéler le New York Times : selon le quotidien, les accusations d'agression sexuelle portées à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn risquent de s'effondrer, et celui ci pourrait être remis en liberté dès aujourd'hui. Les procureurs s'interrogent même sur le maintien des chefs d'inculpation de moindre gravité.
D'après le journal, qui cite deux enquêteurs sous couvert d'anonymat, les procureurs ne croient plus à la réputation sans tache de la plaignante, qui accusait DSK de tentatives de viol dans la chambre 2806 du Sofitel de Manhattan. Ces enquêteurs diligentés par les procureurs auraient en effet découvert que la jeune femme a menti à plusieurs reprises lors de ses déclarations aux autorités. Au point que le bureau de Cyrus Vance Jr envisage d'abandonner les charges... Ce serait d'ailleurs à la demande de Cyrus Vance Jr que Dominique Strauss-Kahn est convoqué aujourd'hui, contre toute attente, au tribunal de Manhattan à 17H30, heure française.L'accusation aurait appris que la femme de chambre avait des liens avec le trafic de drogue. Dans les 24 heures suivant son agression présumée, elle aurait eu une conversation téléphonique avec un homme actuellement incarcéré (peut-être même son "fiancé" ?) durant laquelle elle aurait discuté de "l'intérêt" de poursuivre l'ancien patron du FMI. L'homme a été arrêté alors qu'il était en possession de près de 200 kilos de marijuana. Il compterait parmi plusieurs individus ayant effectué une série de versements en cash, pour un total de 100000 dollars, sur le compte de la jeune femme avant l'agression présumée. Cette conversation aurait été enregistrée.
Les enquêteurs auraient mis au jour un autre mensonge : la femme de chambre déboursait chaque mois des centaines de dollars pour des notes de téléphone liées à divers abonnements alors qu'elle a toujours déclaré ne posséder qu'un seul téléphone...
Elle aurait également menti en affirmant à la police qu'elle avait mentionné un viol lors de sa demande d'asile pour les Etats-Unis. Ce qui était faux. Elle aussi assuré avoir été l'objet de mutilations génitales, alors qu'après examen, cela serait faux.
Toujours selon le New York Times, les prélèvements d'ADN montrent bien qu'il y a eu une relation sexuelle entre la femme de chambre et DSK. Mais désormais, les procureurs ne croient plus la plaignante sur l'accusation de viol. Dès lors qu'elle n'est pas irréprochable sur tous les points, une condamnation devient impossible. Si l'information du journal se confirmait, ce serait un incroyable rebondissement dans cette histoire qui a éclaté le 14 mai dernier. Les avocats de DSK ont toujours réaffirmé l'innocence de leur client et assuré qu'ils disposaient d'éléments pour "porter atteinte à la crédibilité" de la femme de chambre.
Dans un premier temps, les avocats avaient l'intention de réclamer l'assouplissement des conditions d'assignation à résidence de DSK. Mais ils pourraient obtenir beaucoup plus, même une libération, si les procureurs confirment avoir des problèmes avec le dossier !
Le 1er juillet, 1h10, une information de BFMTV : Dominique Strauss-Kahn comparaîtra demain à 11h30 (17h30 heure française) devant le juge, au tribunal de Manhattan, a annoncé ce soir le bureau du procureur dans un mail adressé aux 500 journalistes qui suivent cette sombre affaire. Il y est stipulé qu'aucune autre précision, aucun commentaire ne seront communiqués avant cette comparution... Aussi étrange qu'étonnant. La correspondante de BFMTV a reçu, il y a quelques minutes, une information exclusive et révèle sur sa chaîne d'information en continu que les conditions de la remise en liberté surveillée et sous caution devraient être... rediscutées. Ce serait donc à la demande des avocats de DSK ? Les deux avocats du mari d'Anne Sinclair étaient ce soir injoignables alors que le plus grand week-end de l'année se prépare aux Etats-Unis, en raison de la fête nationale, l'Independance Day, le 4 juillet.
Pour rappel, afin d'obtenir sa libération , DSK avait dû régler une caution d'un million de dollars en "liquide", et remettre une garantie de cinq millions de dollars au tribunal. Il est également assigné à résidence, depuis sa sortie de prison , et tout le temps que pourront durer ses démêlés avec la justice américaine, qui l'accuse de crimes sexuels , sous l'oeil de caméras de vidéosurveillance, 24h/24H. Il lui est strictement interdit de sortir, sauf pour se rendre au tribunal, chez ses avocats ou chez le médecin. Deux gardes armés le surveillent également l'inculpé, contraint de porter un bracelet électronique à la cheville. DSK n'a le droit de recevoir que quatre visiteurs simultanément, dont les noms doivent être soumis à l'avance, en dehors des membres de sa famille proche.
Nous suivrons cette comparution où le couple DSK/Sinclair apparaîtra forcément très soudé, comme le 6 juin dernier, le jour où l'ancien directeur du FMI a décidé de plaider non coupable...
DSK est au coeur de la tourmente depuis son arrestation le 14 mai dernier à bord d'un vol à destination de Paris. Assigné dans une somptueuse résidence du quartier de TriBeCa à New York, Dominique Strauss-Kahn a certes plaidé non coupable des sept chefs d'accusation qui pèsent contre lui dont ceux de crimes sexuels, tentative de viol et séquestration, mais le dossier n'est pas très bon, jusqu'à présent. Il attendait, soutenu plus que jamais par son épouse et à grands frais, la prochaine audience qui devait se tenir le 18 juillet à 14 heures, heure de New York.
Nous suivrons cette nouvelle comparution que nous ne manquerons pas de vous relater.