Eddy Mitchell donnera, les 3, 4 et 5 septembre à l'Olympia les dernières séances de sa tournée d'adieu riche de plus d'une centaine de dates. Le concert de samedi soir sera retransmis en direct sur RTL. Ce vendredi matin, c'est sur une autre station qu'il s'est confié, Europe 1, au micro de Nikos Aliagas. Ce dernier, fan de Johnny Hallyday, ne pouvait manquer d'évoquer les débuts d'Eddy Mitchell, intimement liés à ceux de l'idole des jeunes :
"On voulait pas du tout devenir des stars, on voulait faire découvrir des chansons que les gens ne connaissaient pas. Moi je chantais du Gene Vincent, ça ne marchait pas du tout (...) Johnny jouait dans l'indifférence générale à l'Astoria sur les Grand Boulevards (...) On voulait épater les copains et emballer les filles aussi..." Amis depuis plus de 50 ans, les deux rockeurs continuent de se charrier comme des adolescents, et Eddy Mitchell de balancer que "Johnny ne concluait pas souvent avec les filles" dans un éclat de rire.
Eddy regrette que son pote ne puisse pas venir faire un tour sur la scène de l'Olympia à ses côtés. Il est retenu par les dernières répétitions du Paradis sur Terre, la pièce de Tennessee Williams, mise en scène par Bernard Murat, qu'il jouera à partir du 6 septembre au Théâtre Édouard-VII. Johnny sera d'ailleurs l'invité de Claire Chazal, durant le 20 Heures de TF1, samedi soir, pour en parler. Mais on est sûr que chacun pensera à l'autre.
Nikos Aliagas rappelle alors cette phrase de Charles Aznavour (à l'actualité brûlante) qui disait que dans 80 ans, il ne resterait rien de lui. La réponse d'Eddy Mitchell apporte une nouvelle preuve de sa classe absolue : "Ce qui restera de moi ne me préoccupe pas du tout. Faire partie d'un patrimoine, en quelque sorte, ça a un petit côté emmerdant pour les jeunes générations. Mais bon, si on aime mes chansons dans 80 ans, là où je serai, je n'en serai pas mécontent. D'ailleurs, j'en aurai sûrement rien à f***** !"
S'il fait ses adieux à la scène (et seulement à la scène, il continuera d'enregistrer des albums), Eddy Mitchell ne renonce pas à la comédie. Il retrouve d'ailleurs actuellement le réalisateur Etienne Chatiliez (Le Bonheur est dans le pré) pour L'Oncle Charles. Il sera également aux côtés de Romain Duris, Déborah François, Bérénice Bejo, Nicolas Bedos, Mélanie Bernier et Miou-Miou dans Populaire, premier long métrage de Régis Roinsard. Le film se tournera à partir du 3 octobre.