![Emmanuelle Seigner et Roman Polanski lors de la générale du spectacle La Belle et la bête à Paris le 24 octobre 2013](https://static1.purepeople.com/articles/5/13/08/55/@/1284812-emmanuelle-seigner-et-roman-polanski-580x0-1.jpg)
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Qui mieux que sa moitié pour faire une description juste de la personne que l'on est ? Emmanuelle Seigner et Roman Polanski, mariés depuis 1989, se sont prêtés à ce jeu, pour les besoins de l'interview du magazine Obsession. L'actrice dirigée par son mari dans La Vénus à la fourrure décrit l'homme qu'elle aime et le cinéaste lui rend la pareille. Sans fard et avec beaucoup d'affection, on découvre qui ils sont l'un pour l'autre.
Pour Emmanuelle Seigner : "On est naturellement moins bien traitée quand le cinéaste est votre mari !" De quoi contredire Marion Cotillard, qui a déclaré pour Blood Ties, réalisé par son amoureux Guillaume Canet, qu'il a toujours été juste avec elle sur le tournage. Cela étant, ce dernier estime que c'est plus un avantage pour le réalisateur que pour l'actrice. La belle Seigner va également rebondir sur la controverse liée aux conditions de tournage de La Vie d'Adèle et du comportement du réalisateur Abdellatif Kechiche : "Quand je lis la polémique autour de Kechiche, ça me fait bien rire : on découvre tout à coup que les grands metteurs en scène sont durs ! Bien sûr qu'ils le sont. On ne fait pas de chefs d'oeuvre avec de bons sentiments. Roman est dur, Roman est un ogre, Roman est complexe. Mais, à l'arrivée, il y a de belles choses. On appelle ça l'exigence." D'ailleurs, dans ses mémoires, Faye Dunaway n'avait pas manqué de souligner son "exigence", sur le tournage de Chinatown.
Roman Polanski profitera de cet exercice du portrait de l'être aimé pour dire : "Elle n'a pas eu les propositions qu'elle aurait dû avoir. Mais peut-être que ses goûts sont plus élevés que la moyenne des actrices. Emmanuelle est belle et grande gueule. On préfère en général que la grande gueule ait un physique moche. Plus généralement, j'ai compris que le cinéma français a du mal avec la beauté. Les réalisateurs ont peur que la beauté soit le contraire du réalisme." L'idée de beauté est récurrente dans les interviews d'Emmanuelle Seigner, elle en parle régulièrement, se plaignant de la même façon dans Madame Figaro que "les Français ont un problème avec la beauté".
Grande gueule et assumant sa beauté, Emmanuelle Seigner n'aura pas de mal néanmoins à revenir sur des moments difficiles. Si elle ne parlera pas des troubles que connaît son mari, avec son arrestation à Zurich en 2009 suite à l'affaire de sa relation sexuelle illicite avec une jeune fille dans les années 1970, elle est revenue sans hésiter sur un autre sujet, bien moins grave - sa robe ultradécolletée à Cannes : "Je n'en menais pas large", avait-elle dit dans Grazia.
La Vénus à la fourrure est une adaptation du roman sadomasochiste de Sacher-Masoch, écrivain autrichien du XIXe ; le sujet de la domination, du pouvoir et de la manipulation est en son coeur et Amalric fait fortement penser à Polanski lui-même au fil de l'histoire, mais le couple n'aimera pas faire de parallèle trop évident.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine "Obsession" du mois de novembre
"La Vénus à la fourrure", en salles le 13 novembre
Pour Emmanuelle Seigner : "On est naturellement moins bien traitée quand le cinéaste est votre mari !" De quoi contredire Marion Cotillard, qui a déclaré pour Blood Ties, réalisé par son amoureux Guillaume Canet, qu'il a toujours été juste avec elle sur le tournage. Cela étant, ce dernier estime que c'est plus un avantage pour le réalisateur que pour l'actrice. La belle Seigner va également rebondir sur la controverse liée aux conditions de tournage de La Vie d'Adèle et du comportement du réalisateur Abdellatif Kechiche : "Quand je lis la polémique autour de Kechiche, ça me fait bien rire : on découvre tout à coup que les grands metteurs en scène sont durs ! Bien sûr qu'ils le sont. On ne fait pas de chefs d'oeuvre avec de bons sentiments. Roman est dur, Roman est un ogre, Roman est complexe. Mais, à l'arrivée, il y a de belles choses. On appelle ça l'exigence." D'ailleurs, dans ses mémoires, Faye Dunaway n'avait pas manqué de souligner son "exigence", sur le tournage de Chinatown.
Roman Polanski profitera de cet exercice du portrait de l'être aimé pour dire : "Elle n'a pas eu les propositions qu'elle aurait dû avoir. Mais peut-être que ses goûts sont plus élevés que la moyenne des actrices. Emmanuelle est belle et grande gueule. On préfère en général que la grande gueule ait un physique moche. Plus généralement, j'ai compris que le cinéma français a du mal avec la beauté. Les réalisateurs ont peur que la beauté soit le contraire du réalisme." L'idée de beauté est récurrente dans les interviews d'Emmanuelle Seigner, elle en parle régulièrement, se plaignant de la même façon dans Madame Figaro que "les Français ont un problème avec la beauté".
Grande gueule et assumant sa beauté, Emmanuelle Seigner n'aura pas de mal néanmoins à revenir sur des moments difficiles. Si elle ne parlera pas des troubles que connaît son mari, avec son arrestation à Zurich en 2009 suite à l'affaire de sa relation sexuelle illicite avec une jeune fille dans les années 1970, elle est revenue sans hésiter sur un autre sujet, bien moins grave - sa robe ultradécolletée à Cannes : "Je n'en menais pas large", avait-elle dit dans Grazia.
La Vénus à la fourrure est une adaptation du roman sadomasochiste de Sacher-Masoch, écrivain autrichien du XIXe ; le sujet de la domination, du pouvoir et de la manipulation est en son coeur et Amalric fait fortement penser à Polanski lui-même au fil de l'histoire, mais le couple n'aimera pas faire de parallèle trop évident.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine "Obsession" du mois de novembre
"La Vénus à la fourrure", en salles le 13 novembre