Il est encore un peu difficile pour les femmes de faire entendre leurs voix. Depuis plusieurs semaines, de nombreuses joueuses de l'équipe de France de football se plaignent du comportement de leur sélectionneuse, Corinne Diacre. Après plusieurs alertes de ses coéquipières, Amandine Henry a décidé de parler et de demander son remplacement.
"C'est le ressenti de la majorité de l'équipe. Certaines filles n'osent pas parler. Il y a de la crainte... Je les comprends. (...) Je voyais des filles pleurer dans leur chambre, moi personnellement il m'est arrivé de pleurer dans ma chambre car j'avais envie de vivre cette Coupe du Monde, mais ça a été un chaos total", a déploré la jeune femme au micro du Canal Football Club, sur Canal +.
Un sujet évidemment discuté par l'Équipe d'Estelle, animée par Estelle Denis, le lundi 16 novembre 2020. Au lieu de dénoncer la détresse des joueuses de l'équipe de France, Raymond Domenech a pris la défense de la sélectionneuse. Peut-être que ces critiques lui rappellent son éviction en tant que sélectionneur des Bleus, mais le compagnon de la journaliste a eu un avis très tranché. "Les sélections n'ont pas lieu avant fin-novembre. Elles vont être qualifiées pour l'Euro. Elle aura fait ce qu'on lui demande : son travail. On dit qu'il y a des relations tendues avec les joueuses mais qu'est-ce qu'on demande ? D'abord des résultats. Après si ça plait pas à quelques unes, elles feraient mieux d'arrêter, c'est pas un problème. La virer maintenant, ça veut dire que c'est les joueuses qui décident", s'est insurgé l'ancien entraineur de l'équipe de France masculine.
Toujours en défendant Corinne Diacre, il a insisté sur un point. "On croyait que la femme était l'avenir de l'homme. Mais dans le football on se rend compte finalement qu'elles peuvent être aussi connes que les hommes (...) En politique c'est pareil (...) Elles réagissent comme les mecs, même pire", a-t-il déblatéré, sous les rires des chroniqueurs - que des hommes à part Estelle Denis. Choquée par ses propos sur les femmes, l'a d'ailleurs obligé à aller "sur le banc" quelques instants. Une manière douce de l'écarter un temps de son plateau...