Alors que l'équipe de France joue actuellement son avenir face à l'Ukraine, après sa défaite face à cette dernière lors du match aller des barrages qualificatifs à la coupe du monde au Brésil, les Bleus ont subi critiques, moqueries et lynchage depuis. Si certains se montrent plus mesurés que d'autres, tous ont des propos acerbes suite à la contre-performance des ouailles de Didier Deschamps. Bernard Tapie est de ceux là.
L'ancien patron mythique de l'Olympique de Marseille s'est ainsi confié à Pascal Praud sur son blog du Point, Ça c'est Pascal Praud. Le même Pascal qui avait pris un coup de poing et quelques insultes en 2001 de la part du nouveau patron du groupe Hersant Média (La Provence, Nice Matin...) suite à un reportage dans Téléfoot qui ne lui avait pas plu, et qui depuis la déroute des Bleus à Kiev le 15 novembre dernier (2-0), s'en donne à coeur joie sur les Bleus.
"L'équipe de France est à sa place ! Elle n'est plus une grande équipe. (...) Arrêtons avec ces procès d'intention nuls et déplacés. (...) Ce n'est pas l'armée française ! La valeur moyenne de l'équipe de France n'est pas bonne, c'est tout", confie-t-il à propos des Bleus avant d'ajouter : "Le problème, c'est qu'il y a des imbéciles dans cette équipe. C'est un défaut majeur qui n'est pas suffisamment pris en compte."
Et Bernard Tapie de comparer l'équipe de France au Portugal et à la Suède, estimant que la sélection tricolore dans sa version actuelle ne possède que "deux ou trois grands joueurs". Si bien que l'homme d'affaires fixe un objectif raisonnable aux Bleus : un match nul. "En revanche, si ça gagne, je fais une fête de malade avec mes deux fils, nuance-t-il. Si ça perd, une tisane, et on va se coucher. Et surtout, on ne refera pas le monde."
Bernard Tapie n'est pas le seul à critiquer l'équipe de France sans pour autant se montrer aussi tranché dans ses avis qu'une tranche de saumon fumé. Pragmatique, Eric Naulleau prône "l'union sacrée" en attendant le résultat final. "Ils doivent avoir conscience qu'ils représentent quelques chose de plus fort qu'eux, confiait-il sur LCI. Il leur manque l'amour du maillot et un leader sur le terrain."
En attendant, Eric Naulleau ose la comparaison avec les dirigeants politiques de la France : "C'est ce qu'on dit d'Ayrault et de Hollande, ils manquent de leadership et n'arrivent pas à s'imposer." Quant aux changements annoncés par Didier Deschamps, ils les comparent là aussi aux remaniements ministériels. "Si vous changez les hommes sans changer la politique, ça ne change rien", conclut-il.
Un François Hollande qui ne pouvait être présent, du fait de son voyage officiel en Israël, mais qui n'a pas manqué d'encourager les Bleus lors d'une conférence de presse à Tel Aviv devant la communauté française : "Je ne peux leur donner que des encouragements. Si l'équipe est unie, si elle est mobilisée, si elle est confiante en elle, elle peut y arriver. La France est derrière l'équipe qui a l'honneur et la responsabilité de nous faire vibrer."
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