Le 6 mai 2012, François Hollande était élu président de la République, porteur d'espoirs pour ses nombreux soutiens. Un an plus tard, le président souffle la première bougie de son quinquennat, alors que sa cote de popularité atteint des records de médiocrité. Bilan économique plombé par la crise, situation sociale explosive... Quelles conclusions tirent de cette première année passée au pouvoir les célébrités derrière le candidat Hollande lors de la campagne présidentielle ? Réponse grâce au Parisien.
Maître mot de la plupart des réactions : patience. "Je soutiens François Hollande parce qu'il faut un peu de patience. Un an de présidence, c'est peu de chose. Surtout vu le désastre qu'il a trouvé en arrivant", confie Juliette Gréco. Même son de cloche chez Pierre Arditi, soutien indéfectible du président : "Les choses ne vont pas s'améliorer en un clin d'oeil ni en un an, il faut faire confiance à François Hollande. Au lieu d'être dans la plainte, une spécialité française, et de céder aux discours populistes, il faut s'accrocher et affronter cette période avec courage et de manière solidaire."
Cependant, la plupart d'entre eux lui reprochent sa mauvaise gestion de Florange et les promesses faites aux ouvriers aujourd'hui totalement délaissés. Autre critique : sa mauvaise évaluation de la crise et de l'État français. "Je trouve insupportable cette mode du Hollande bashing dans les médias. C'est oublier trop vite l'état dans lequel se trouve notre pays. Le seul reproche que je pourrais faire au président, c'est de ne pas avoir dit aux Français, le 14 juillet dernier, que la situation était pire qu'il ne pensait", juge Pierre Bergé. "Hollande n'a sans doute pas assez anticipé que la crise serait à ce point longue et grave", enchérit Pierre Arditi.
Audrey Pulvar, ex-compagne d'Arnaud Montebourg, l'actuel ministre du Redressement productif, n'est pas tendre envers le président : "La première année de François Hollande est décevante. Le président, le Premier ministre et le gouvernement sont impopulaires, alors que l'alternance était tellement attendue." Et de pointer le flou qui règne sur la politique menée durant cette première année."On a la sensation que les orientations changent d'un jour à l'autre, poursuit la chroniqueuse du Grand 8. Sa politique manque d'espoir, de souffle, de rêve, et le rêve, ce n'est pas forcément l'utopie."
Pourtant, quelques-uns des plus fervents soutiens du compagnon de Valérie Trierweiler gardent le moral et soulignent la personnalité de l'homme. "Globalement, je ne suis pas déçu, confie Benjamin Biolay. Je suis militant socialiste depuis l'âge de 17 ans. Je ne vais pas le lâcher comme ça. Je savais que la conjoncture était catastrophique. (...) La France est économiquement ingouvernable, et lui, c'est pas le magicien d'Oz. Je me dis qu'après une première année compliquée, son mandat commence vraiment maintenant." André Manoukian, juré historique de l'émission Nouvelle Star, abonde dans ce sens : "Je sais bien qu'aujourd'hui la pression des médias et de l'opinion est infernale. François Hollande, lui, est sur un autre tempo : il est dans la culture de la discussion, du consensus." Et d'ajouter : "On le dit faible et indécis ? Je le trouve sage, à l'écoute des gens et très courageux de résister à la pression du tout trop vite qui mène souvent au n'importe quoi."
Des déçus, il y en a tout de même. Comme Geneviève de Fontenay, patronne de Miss Prestige national : "Hollande, c'est une grosse déception. Je suis très inquiète car on sent bien que le navire n'a pas de capitaine. Dommage, car au Bourget, en janvier 2012, Hollande avait été flamboyant. Où est passé son charisme, sa détermination ?" La déception est telle, que la dame aux chapeaux se dit prête à voter aujourd'hui pour Jean-Luc Mélenchon... Déception moindre, mais déception tout de même chez Josiane Balasko. La comédienne, qui déclarait en début d'année avoir voté François Hollande, ce qui ne l'empêchait pas "d'ouvrir [s]a gueule" quant à la politique du président, ne semble pas non plus satisfaite du cap choisi par le gouvernement...
Au final, c'est André Manoukian qui résume le mieux la situation du président : "Hollande, c'est Kung Fu Panda : toujours calme, mais capable de petits gestes rapides qui déstabilisent l'adversaire. Qu'il continue comme ça. Et, surtout, laissons-le travailler tranquille !"