Icône des Yéyés, Françoise Hardy a fait craquer de nombreux hommes au cours de sa vie et pas n'importe lesquels. Invitée mardi 16 février dans Le Divan de Marc-Olivier Fogiel (France 3), la chanteuse aujourd'hui âgée de 72 ans reconnaît timidement avoir été l'un des plus célèbres fantasmes féminins.
C'est le producteur et musicien Bertrand Burgalat qui a amené le sujet sur la table. "Dès les années 1970, ce qui a fasciné les Mick Jagger et les David Bowie c'est qu'elle n'était pas qu'une interprète. Françoise Hardy écrivait les textes et les musiques de ses chansons. Il y a avait peu de femmes qui faisaient cela à l'époque. Je pense qu'ils la voyaient comme une espèce d'alter ego", a-t-il expliqué à Marc-Olivier Fogiel.
Et en effet, celle dont la romance avec Jacques Dutronc a pendant longtemps fait la Une était le "fantasme sexuel" de nombreuses rockstars. Une chose que Françoise Hardy n'assume d'ailleurs pas vraiment. Tranquillement installée dans le Divan, la chanteuse rétorque, presque étonnée : "Oui ça paraît étrange. Ce n'est pas vraiment ça que j'incarnais. Je crois que le terme 'sexuel' est un qualificatif trop réducteur, le mot 'fantasme' suffit. (...) Quand j'ai lu dans la revue Mademoiselle Âge Tendre que j'étais l'idéal féminin de Mick Jagger, j'étais vraiment au septième ciel car il était mon idéal masculin. Il me faisait rêver véritablement. Mais le rêve n'est pas devenu réalité."
L'autre icône qui est littéralement tombée amoureuse de Françoise Hardy est le très regretté David Bowie. Dans une interview qui date de plusieurs années et dont les images ont été diffusées dans l'émission de Marc-O, on peut entendre le British avouer au sujet de la Française : "Pendant très longtemps, j'ai été passionnément amoureux d'elle. Elle doit être au courant. Tous les hommes et bon nombre de femmes l'étaient également." Une sacrée déclaration...
Malcolm McLaren (décédé en 2010), ancien manager mythique des Sex Pistols et ex-compagnon de la styliste britannique Vivienne Westwood, évoquait il y a quelques années dans un reportage le "phénomène" Françoise Hardy : "Elle représentait le summum de la pin-up. Elle était épinglée aux murs des chambres de Chelsea. Je sais que beaucoup de groupes qui commençaient à se faire connaître, tels que le les Rolling Stones, Brian Jones et Mick Jagger, les Beatles, John Lennon et Paul McCartney, et beaucoup d'autres groupes auraient tous aimé avoir Françoise Hardy pour fiancée. Quand elle est venue à Londres, je crois qu'ils ont tous tenté leur chance." Et sont tous repartis bredouille car comme le confie avec humour la principale intéressée : "Malheureusement, les Anglais sont très réservés".
Et les Américains ? Bob Dylan n'a pas eu plus de succès. Comme le raconte Françoise Hardy, un soir, alors qu'il était en concert à Paris, le chanteur et compositeur a refusé de remonter sur scène parce qu'elle n'allait pas le voir dans sa loge. Au bout de quelques minutes, l'interprète de Comment te dire adieu cède et n'a pas été déçue du spectacle. "Il a sorti un album qui n'était pas paru en France et m'a fait écouter Just Like a Woman et I Want You. C'est seulement en écrivant mon autobiographie que je me suis posée la question de savoir si en me faisant écouter I Want You [Je te veux en Français, NDLR], il n'avait pas eu une arrière-pensée", explique-t-elle.
Bien naïve à l'époque et toujours incrédule au sujet de cette fascination à son sujet, Françoise Hardy conclut avec une humilité désarmante : "Ils ne connaissaient pas mes chansons et heureusement car ils étaient très au-dessus que ce je faisais à l'époque. C'est l'image qui les a frappée." On ne peut pas faire réponse plus humble...
Sarah Rahimipour