Le 14 novembre prochain, Gad Elmaleh sera à l'affiche du Capital. Un thriller financier orchestré par le réalisateur grec Costa-Gavras (Amen) où le comique campera plus que sérieusement un valet de banque cupide dont le spectateur suivra l'irrésistible ascension dans l'impitoyable monde de la finance. L'absence de sourire, c'est ce que le spectateur retiendra. Critiqué pour ses prises de position sur la question de l'argent et des hauts revenus, Gad Elmaleh, qui figure parmi les personnalités préférées des Français, joue une carte paradoxale en s'offrant son premier vrai rôle dramatique – si on excepte le très larmoyant film historique La Rafle. Dans un entretien accordé à Aujourd'hui en France, il explique ses choix tout en évoquant son rapport à l'argent. Alors, va-t-on découvrir Gad Elmaleh sous un nouveau jour ?
Qu'on se le dise, Gad Elmaleh ne ressemble en rien au personnage qu'il incarne à l'écran. Marc Tourneuil, promu président de la plus grande banque européenne par des actionnaires un brin manipulateurs, ne manque pas d'ambition ni de cynisme. Pour Gad Elmaleh, il s'agit d'un homme avec lequel il n'a que très peu de points communs. Se définissant comme "optimiste et indigné", Gad Elmaleh est certes ambitieux mais n'oublie pas de revenir inlassablement vers ses origines. "Je rappelle souvent à mon fils de 12 ans [né de sa relation avec Anne Brochet] que je n'avais pas un rond quand j'étais jeune", précise le papa poule et fiancé protecteur. Ainsi, l'humoriste n'aimerait pas que son rejeton soit "stigmatisé" mais souhaite tout de même lui offrir ce que lui n'a pas eu. Une belle philosophie qui contraste avec les propos que le comédien avait tenus lorsque le gouvernement Fillon a relancé le débat des taxes sur les grosses fortunes.
La star du film à succès Chouchou a donc bien changé en l'espace de dix ans. Il enchaîne les spectacles à succès et triomphe sur scène pendant que les projets au cinéma s'amoncellent devant sa porte. Il multiplie les rôles dans des comédies (Hors de prix, Olé !, Coco , Les Seigneurs) entrecoupées de rares rôles "sérieux". Un mot que l'acteur n'apprécie guère, justement parce qu'il le trouve trop stigmatisant. "Il vrai que pour une certaine famille du cinéma, vous n'existez pas avant de jouer dans un drame", dénonce-t-il au détour d'une question sur une probable récompense aux prochains César. Malgré quelques incursions dans le cinéma américain (Minuit à Paris, Jack & Julie, The Dictator), Gad Elmaleh n'a toujours pas trouvé le bonheur, même s'il a l'amour. "Je ne sais pas ce que c'est", confesse-t-il, avant d'ajouter qu'il préfère des choses plus simples pour accéder à sa vision du bien-être comme "brancher TSF Jazz" ou "ranger son appartement pendant deux heures".
Retrouvez l'intégralité de l'interview accordée au supplément magazine Aujourd'hui en France, en kiosque dès le 9 novembre.