C'est un lapsus plus que douteux qu'a fait une élue américaine, Marjorie Taylor Greene. Si elle est habituée des controverses, polémiques et autres théories du complot, cette républicaine trumpiste a été la risée d'Internet ce 9 février lorsqu'elle a utilisé le mot gaspacho au lieu de gestapo pour dénoncer les méthodes policières de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, la démocrate Nancy Pelosi.
Dans une diatribe prononcée mardi soir sur la chaîne très conservatrice One America News, l'élue de l'Etat de Géorgie a assimilé la prison où sont détenus les assaillants du Capitole du 6 janvier 2021 à un "goulag" et a dénoncé "la police gaspacho de Nancy Pelosi, qui espionne les membres du Congrès". Cette confusion entre la police politique du Troisième Reich et le fameux potage espagnol de légumes servi glacé a fait la joie de multiples internautes et personnalités. L'alliée de Joe Biden n'a pas réagi, préférant s'attarder sur les enjeux nationaux tels que la question de l'assaut du Capitol.
Marjorie Taylor Greene est familière des théories complotistes et a déjà été sanctionnée, notamment par le Congrès et par Twitter, pour des propos controversés. Elle avait notamment choqué en comparant le passeport vaccinal contre le Covid-19 à l'étoile jaune imposée aux juifs. Proche des idées de Donald Trump, elle a décidé cette fois de réagir avec humour à sa belle bourde : "Pas de soupe pour ceux qui espionnent illégalement les membres du Congrès, mais ils seront jetés au goulasch", faisant un jeu de mots entre "goulag" et la fameuse soupe hongroise.
De l'humour, ses détracteurs en ont aussi. Tels que George Takei, inoubliable Hikaru Sulu dans Star Trek mais aussi partisan de Bernie Sanders. Il a écrit sur son compte Twitter : "Entendu par hasard : Marjorie Taylor Greene n'arrête pas de parler du gaspacho de Nancy Pelosi et maintenant je veux la recette."