Lundi 1er février 2021, Claire Chazal recevait Gérard Depardieu dans son émission culturelle Passage des arts, alors qu'il est en promotion pour son livre intitulé Ailleurs (éditions du Cherche Midi). Et l'acteur de 72 ans, réputé pour être turbulent et difficile à canaliser en interview, a eu une discussion glaciale avec la journaliste lorsqu'est venu le temps d'évoquer ses amitiés avec des personnages peu fréquentables...
Dans son ouvrage, Gérard Depardieu évoque notamment les hommes politiques et les liens qu'il a pu entretenir avec eux. Du regretté Jacques Chirac, il a ainsi rappelé sa grande popularité et s'est laissé aller aux confidences. "Chirac était un homme très aimé de tous mes copains dictateurs comme disent ces journalistes à la con. D'abord, je n'ai pas rencontré de dictateurs puisque je les fuis, je ne les aime pas non plus (...) Je n'ai pas rencontré d'Hitler, je n'ai pas rencontré de gens aussi stupides...", a-t-il lâché.
Pour Claire Chazal, la remarque de son invité n'était pas totalement vraie. "Juste le président russe, quoi...", lui a rétorqué l'ancienne reine du JT. Piqué au vif, le mythique acteur grand ami du décrié Vladimir Poutine, lui a répondu sèchement installant une ambiance glaciale sur le plateau. "De quoi ? Parce que vous pensez que c'est un Hitler ? Il a fait quoi, des holocaustes ?", a répondu Gérard Depardieu. Et l'animatrice de préciser le fond de sa pensée : "Je ne dirai jamais que c'est Hitler, mais on peut s'interroger sur les droits de l'homme en Russie, Gérard Depardieu." Une remarque pertinente dans un pays où l'opposition au pouvoir est constamment persécutée et violentée et où les personnes LGBT vivent dans la peur... "Moi, je ne me mêle jamais de politique quand je vais dans un pays étranger", a préféré ajouter l'acteur des Valseuses pour couper court au sujet.
Gérard Depardieu, qui a passé son confinement en France, a obtenu la nationalité russe il y a plusieurs années au prix d'une énorme polémique en France. L'acteur, qui avait un jour affirmé avoir jusqu'à sept passeports différents, ne cache pas sa sympathie pour Vladimir Poutine de longue date. "Poutine n'est pas un tortionnaire, ce sont les journalistes qui en font un stalinien", avait-il déjà pris sa défense en 2014 en interview pour un festival de cinéma.