"S'il vous plaît, laissez-moi avec les 'bonne année, Nouvel An'... Laissez-moi avec ça. Vous savez bien que je n'ai jamais répondu à ça et vous continuez à m'envoyer des 'bonne année'. Les muslims arrêtez ça ! Ce sont eux qui envoient la plupart des 'bonne année'. Les frères, on ne fête pas ça (...) Ça ne fait pas partie de nos convictions". Voilà les propos tenus par Gims dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux il y a un peu moins d'un mois, à l'occasion du passage à la nouvelle année. Le chanteur de 35 ans ne s'attendait pas à ce que ses déclarations fassent le tour des médias et que Valérie Pécresse s'en mêle. Et pourtant, le bad buzz est très vite arrivé. Aujourd'hui, Gims affronte publiquement la polémique pour la première fois.
J'étais en train de faire le con
C'est au Journal du dimanche ce 23 janvier 2022 qu'il réagit et présente d'emblée ses excuses. "Cette vidéo, je la regrette totalement", avoue Gims, qui explique qu'il n'était pas dans son état normal le jour où il l'a tournée et publiée. "Là, j'étais fatigué, je venais de regarder plein de snaps, pour le Nouvel An. J'étais en train de faire le con", explique le faiseur de tubes aux multiples disques d'or. Gims le reconnaît, il a dérapé en parlant ainsi de ses convictions religieuses et le regrette : "C'était un ovni, je ne communique pas comme ça habituellement. Je ne voulais pas blesser les gens. La foi, ça relève de l'intime." Gims aime son public dans sa diversité et insiste sur ce point auprès du JDD.
Le mari de Demdem s'est converti à l'islam en 2004 alors que le reste de sa famille est chrétienne. "Ma mère est toujours chrétienne, comme mon père, mes frères... ll faudrait mettre un cameraman avec moi pendant quarante-huit heures pour voir comment je fonctionne, le nombre de gens de tous horizons que je côtoie", partage le chanteur.
Gims a très rapidement pris conscience de l'ampleur du bad buzz depuis le Maroc, où il habite avec Demdem et leurs enfants. Il était trop tard... "Quand j'ai vu ma tête partout, sur toutes les chaînes, oui, ça m'a fait peur. Je n'arrivais pas à dormir", confesse le grand frère de Dadju.
Non, je ne soutiens pas Valérie Pécresse
Le bad buzz a très vite été réapproprié par les différentes classes politiques, du fait du supposé soutien de Gims à Valérie Pécresse. La candidate LR à la présidentielle 2022 a d'ailleurs pris la parole à plusieurs reprises sur le sujet, assurant que Gims était désolé pour sa vidéo et qu'il était prêt s'excuser. Aujourd'hui, le chanteur prend ses distances avec Valérie Pécresse et clarifie leur relation.
"Non, je ne soutiens pas Valérie Pécresse", déclare le chanteur aux lunettes noires. "On a ressorti une vieille vidéo où elle n'était pas candidate. Je soutiens sa démarche, en tant que présidente de la région Île-de-France, pour les jeunes talents. Je l'aurais fait avec tous les autres politiques, sauf les extrêmes", défend-t-il. Gims ne positionnera pas dans cette présidentielle 2022 tout simplement parce qu'il ne pourras pas voter. La nationalité française lui a été refusée, un grand regret pour l'artiste né à Kinshasa, en république démocratique du Congo. "Apparemment, le refus est lié à un délit que j'aurais commis quand j'étais mineur. Mais mon casier est vierge. Je referai une demande de nationalité", explique Gims, bien décidé à l'obtenir, qu'importe le temps que cela prendra.