Golshifteh Farahani lors de la cérémonie de clôture de la Mostra de Venise le 7 septembre 2013© Abaca
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Beauté persane au talent infini, l'actrice iranienne Golshifteh Farahani vit à Paris. Loin de son pays qu'elle a dû quitter après avoir provoqué un scandale en osant jouer dans un film américain, Mensonges d'État en 2008, avec Leonardo DiCaprio. De son exil traumatisant, elle essaie de tirer de la force, d'avancer. En interview pour le premier numéro du magazine Elle Man, elle se dévoile toujours aussi sublime, à la fois drôle et grave, et amoureuse de Louis Garrel.
L'Iran, terre d'exil
Cela fait cinq ans qu'elle n'est pas retournée chez elle. De retour en Iran après le tournage de Mensonges d'État en 2008, elle s'est fait confisquer son passeport : "Les autorités pensaient que la CIA allait utiliser mon image contre l'Iran. J'ai subi sept mois d'interrogatoires, puis j'ai quitté Téhéran." Elle a gardé de ce tournage qui a bouleversé sa vie une forte amitié avec la star hollywoodienne DiCaprio, qui l'a beaucoup aidée lorsqu'elle a eu des ennuis avec les autorités iraniennes. Sa vie en France est un changement radical, mais l'esprit libre qu'elle est s'adapte. Elle osera même se montrer seins nus pour les révélations des César en 2012, une photo superbe mais qui s'est propagée sur Internet à la vitesse de la lumière : "C'était comme un virus. Ce fut très dur pour ma famille en Iran."
De son pays, elle garde sa famille, évidemment, et des souvenirs. Ceux d'une adolescente qui se rasait la tête pour passer pour un garçon et être libre en Iran : "Le soir, cheveux rasés, tête nue, je me faisais appeler Amir, je donnais mon numéro de téléphone à des filles, je faisais de la moto, je me bagarrais dans les rues... Sans qu'ils le sachent, je parlais de sexe avec les garçons qui me sifflaient la journée."
La belle Persane amoureuse d'une belle personne
L'amour, les hommes, Golshifteh en parle avec beaucoup de poésie. En Iran, tout passe par le regard, par la force des choses, mais le jeu de séduction à travers les yeux est intense, presque érotique : "C'est quelque chose qui vous tue sur place." Elle évoque l'esprit de libertinage très ancré dans la culture française et assure avoir aimé des hommes très différents, même physiquement : "L'amour me rend aveugle, au sens premier du terme."
À 19 ans, elle s'est mariée, parce que "c'est la seule façon de vivre l'amour en Iran sans être condamné à la clandestinité" : "Nous avons vécu une belle histoire de sept ans ensemble..." Aujourd'hui, la belle Persane est amoureuse d'une Belle Personne, le comédien Louis Garrel (anciennement en couple avec Valeria Bruni-Tedeschi), l'archétype du garçon français selon elle : "Louis, c'est la France, Paris, un prénom de roi. Et puis, il est joli, cultivé et torturé, comme votre pays. Louis est quelqu'un de bien. De très bien." Une déclaration d'amour qui clôt cet entretien à la perfection.
À l'affiche de My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem le 9 octobre, Golshifteh sera face à Melvil Poupaud, Orelsan et Vincent Lacoste dans un film de Danielle Arbid intitulé Faire connaissance avec la France. Et puis elle tournera devant la caméra de son bien-aimé dans Les Deux Amis avec Vincent Macaigne.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine "Elle Man" du mois d'octobre 2013
L'Iran, terre d'exil
Cela fait cinq ans qu'elle n'est pas retournée chez elle. De retour en Iran après le tournage de Mensonges d'État en 2008, elle s'est fait confisquer son passeport : "Les autorités pensaient que la CIA allait utiliser mon image contre l'Iran. J'ai subi sept mois d'interrogatoires, puis j'ai quitté Téhéran." Elle a gardé de ce tournage qui a bouleversé sa vie une forte amitié avec la star hollywoodienne DiCaprio, qui l'a beaucoup aidée lorsqu'elle a eu des ennuis avec les autorités iraniennes. Sa vie en France est un changement radical, mais l'esprit libre qu'elle est s'adapte. Elle osera même se montrer seins nus pour les révélations des César en 2012, une photo superbe mais qui s'est propagée sur Internet à la vitesse de la lumière : "C'était comme un virus. Ce fut très dur pour ma famille en Iran."
De son pays, elle garde sa famille, évidemment, et des souvenirs. Ceux d'une adolescente qui se rasait la tête pour passer pour un garçon et être libre en Iran : "Le soir, cheveux rasés, tête nue, je me faisais appeler Amir, je donnais mon numéro de téléphone à des filles, je faisais de la moto, je me bagarrais dans les rues... Sans qu'ils le sachent, je parlais de sexe avec les garçons qui me sifflaient la journée."
La belle Persane amoureuse d'une belle personne
L'amour, les hommes, Golshifteh en parle avec beaucoup de poésie. En Iran, tout passe par le regard, par la force des choses, mais le jeu de séduction à travers les yeux est intense, presque érotique : "C'est quelque chose qui vous tue sur place." Elle évoque l'esprit de libertinage très ancré dans la culture française et assure avoir aimé des hommes très différents, même physiquement : "L'amour me rend aveugle, au sens premier du terme."
À 19 ans, elle s'est mariée, parce que "c'est la seule façon de vivre l'amour en Iran sans être condamné à la clandestinité" : "Nous avons vécu une belle histoire de sept ans ensemble..." Aujourd'hui, la belle Persane est amoureuse d'une Belle Personne, le comédien Louis Garrel (anciennement en couple avec Valeria Bruni-Tedeschi), l'archétype du garçon français selon elle : "Louis, c'est la France, Paris, un prénom de roi. Et puis, il est joli, cultivé et torturé, comme votre pays. Louis est quelqu'un de bien. De très bien." Une déclaration d'amour qui clôt cet entretien à la perfection.
À l'affiche de My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem le 9 octobre, Golshifteh sera face à Melvil Poupaud, Orelsan et Vincent Lacoste dans un film de Danielle Arbid intitulé Faire connaissance avec la France. Et puis elle tournera devant la caméra de son bien-aimé dans Les Deux Amis avec Vincent Macaigne.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine "Elle Man" du mois d'octobre 2013