En 2004, Bernard Pivot réalisait l'exploit d'être le premier non-écrivain à rejoindre à l'Académie du Goncourt. Depuis 1900, ce cercle éclairé décerne en novembre le plus prestigieux des prix littéraires, attribué cette année à Pierre Lemaitre pour Au revoir là-haut (Albin Michel). L'événement de ce mardi 7 janvier, c'est la désignation de Bernard Pivot comme nouveau président de la célèbre académie.
Le grand critique littéraire et esthète a été désigné pour les prendre les rênes de l'Académie Goncourt par la romancière Edmonde Charles-Roux, qui la présidait depuis le 5 mars 2002. Dans une lettre, citée par l'AFP, la romancière écrit : "Après m'être entretenue avec lui, je désigne Bernard Pivot pour prendre ma suite à la présidence de l'Académie Goncourt... Peux-on rêver mieux ? Notre nouveau président est l'homme le plus informé, ne l'oublions pas, sur ce qui se passe en ce moment dans le domaine du livre en France et en d'autres pays encore. Je vous propose de fêter aujourd'hui le 'oui' sans réserves de Bernard Pivot." Edmonde Charles-Roux reste membre de l'Académie.
Devenir président du Goncourt est sans doute une consécration pour Bernard Pivot. Le Lyonnais de 78 ans a certes écrit de nombreux livres, mais seulement deux romans. Son influence dans le monde du livre est pourtant conséquente. Il la doit à ses programmes littéraires cultes : Apostrophes de 1975 à 1990 (un coffret réunissant les meilleures émissions est sorti en décembre), puis Bouillon de culture jusqu'à 2001. Passionné de sport, de gastronomie et de vin, Bernard Pivot a notamment créé le Comité de défense du Beaujolais avec son ami le critique gastronomique Périco Légasse (monsieur Natacha Polony à la ville). C'est aussi un grand amateur de Twitter qui régale chaque matin ses followers de ses pensées en 140 caractères.
Dans un toute autre style que le Goncourt, Bernard Pivot est également président de l'Académie Grévin qui se réunit deux fois par an pour désigner les personnalités populaires qui rejoindront la célèbre institution parisienne.